C’est un fait ! La Réunion n’est pas productrice de manioc (Cf le livre de Fridor Funteu : Répertoire général des aliments locaux).

C’est un fait de l’évolution de notre société, les Réunionnais ne mangent plus de manioc. Sauf peut-être « en fantaisie », comme aime à le répéter Jean-Paul Bavol, « travailleur bitasion Kan maron ».

Alors en quoi cette conférence sur le manioc, annoncé le 18 janvier dernier par l’ambassadrice de France au Bénin, peut-elle intéresser La Réunion ?

Le manioc, devenu produit « lontan » et folklorique à La Réunion, n’est plus depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale, avec le riz, le maïs, la patate douce et autres « ravages », la base alimentaire des Réunionnais.

Si le brède, les galettes et le manioc au sucre, sont toujours au menu des générations, soit nostalgiques, soit en quête d’une alimentation plus saine, ce féculent (produit jusqu’à 6.000 tonnes par an jusqu’en 1920) « nourrit chaque jour environ 350 millions de personnes. Le manioc est le premier vivrier africain au Sud du Sahara », selon le site « La nouvelle tribune ». (https://lanouvelletribune.info/2018/01/benin-accueille-conference-internationale-manioc-juin-2018/)

L’Afrique récolte (47 %) près de 20 % de la production mondiale 250 millions de tonnes), la Thaïlande 10 %. Entre nous qu’est-ce La Réunion irait faire au Bénin du 11 au 15 juin prochain ? Qu’est-ce que nous savons de la culture du manioc ? Surtout aujourd’hui, a-t-on vraiment envie de le savoir ?

C’est une évidence : « 100 ans dan péi Bourbon, créole i manz manioc ek la peau.. »