Qu’est-ce qu’on a fait ENCORE au bon DIEU ?

Les européennes du 9 juin prochain, les guignols de l’info (les professionnels de la politique) sont de
sortie juste pour ramasser la mise si les 5% des suffrages sont atteints.
Celui qui est en haut de l’affiche c’est Macron, dans un rôle sur mesure dont la sortie est
programmée, dans une salle de cinéma à sin dni, “ le Rio “ …
Il est dit dans un synopsie super attractif : “ Des voix s’élèvent à présent pour dire que les
propos de Macron sont ceux d’un malade mental. C’est du moins ce que déclare E. Todd
sans trop prendre de gants.  “
“ Les agissements et déclarations de Macron sont de plus en plus décrits comme ceux d’un
déséquilibre qui confine à la déraison. Un chef d’État fait habituellement preuve de mesure et
n’engage sa parole qu’à bon escient. “
Semble t-il : “ D’autres intervenants parlent même d’emprise de produits psychotropes,
concernant le président. “
Reste dubitatif quand le peuple s’imagine, Macron n’existe et n’est président de la République que
parce qu’il y a eu l’affaire Fillon.
Libre au citoyen de continuer ou pas de croire au système politique de la macronie. En sept ans,
Macron a réussi à couler la France ! Et en termes de manquements et défaillances en tous genres, ce
type coche toutes les cases. Et, « Je suis responsable de ce que je dis, pas de ce que tu comprends … »
Ce qui m’amène à dire que ce type, ses carpettes macronie n’auront pas ma voix, aux élections
européennes, du 9 juin prochain.
J’invite aux électeurs péyi, d’aller voter, quel que soit votre conviction, “ Il n'y a pas besoin d'être de
droite ou de gauche pour dire des conneries. (Lionel Lucca).
Bien au contraire, nous avons tous une bombe atomique entre les mains, le bulletin de vote, à
nous de la dégoupiller, afin de donner une leçon politique à Macron, qui sera le miroir salutaire pour
lui renvoyer l’exacte image de ce qu’il est, un insignifiant dirigeant sans envergure et sans charisme.
Victor Hugo : « Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie, il faut
l’action »
A toutes et tous, vous remercie en faisant le bon choix !

 

Daniel TOUSSAINT
Dionysien
"S'unir d'abord pour un projet

Lettre ouverte à Mr Olivier KLEIN, Ministre du logement

Si le problème du logement est majeur ici à la Réunion, notamment pour nos Anciens sans grands moyens, souvent lié entre autres à une absence d’emploi et au départ prématuré des enfants de leur foyer,
Nous tenions à attirer votre attention sur une action de « co-habitation solidaire » que nous avons initié il y a 7 ans au profit des personnes âgées isolées d’une part, de personnes seules en recherche de logement
d’autre part...

Le concept est simple : la personne âgée isolée offre gratuitement une chambre meublée chez elle à quelqu’un qui en retour va lui offrir un maximum de 2h de son temps en début de soirée
(conversation/repas en commun/ soirée TV / jeux...) pour briser sa solitude (46 % d’entrée en dépression selon l’étude « gramoune care » de 2018 commandée par l’A.R.S sur 800 patients réunionnais) et une
présence de nuit en semaine (12000 décès par chûte la nuit en france /an)


Ce concept remporte un réel succès auprès des « aidants épuisés » qui nous sollicitent de plus en plus mais aussi des personnes seules, peu argentées, sans cautions solidaires » : un concept donc « gagnant-gagnant ». Les familles sont rassurées par un protocole sérieux (appel téléphonique à l’association puis au référent de la personne âgée, rencontre, période d’essai de 10 jours pour recadrer, extrait de casier judiciaire n°3, contrat de co-habitation solidaire co-signé, visites interdites durée minimale de 3 mois..).

Il nous a valu par ailleurs sous mon nom « l’ordre du mérite départemental » en 2018.
Au niveau de l’État, Nous aimerions que soit proposée aux « accompagnant(e)s » puis votée une « allocation de garde de nuit » de 600 à 800€ pour permettre à ceux-ci de pallier à leurs dépenses
essentielles. Cette solution permettant à nos personnes âgées de rester plus longtemps chez elles- ce qu’elles désirent fondamentalement-, retardant leur entrée en EHPAD plus tardive, ce qui sera source
d’économie pour nos institutions.

Vous remerciant de bien vouloir étudier cette proposition, la Réunion pouvant servir de zone test pour son application, Nous vous prions de croire Monsieur le Ministre du logement en l’assurance de nos sentiments les plus
respectueux

Patrice Louaisel
Psychologue
Président de l’association « SOS Gramounes isoles »
Ordre du mérite départemental en 2018
tel 0262 582 581

Les requins sont essentiels à la bonne santé des écosystèmes marins

Nous avons précédemment passé en revue les principaux rôles des requins qui les rendent si
importants d’un point écologique et économique :


https://www.zinfos974.com/Consequences-economiques-de-la-destruction-des-grands-requins-une-politique-
potentiellement-catastrophique-pour-les_a186172.html  
https://www.zinfos974.com/Les-grands-requins-sont-essentiels-a-la-bonne-sante-des-herbiers-
marins_a187326.html
https://www.zinfos974.com/La-destruction-des-grands-requins-aggrave-le-rechauffement-
climatique_a187626.html  


Nous nous intéressons aujourd’hui aux multiples autres fonctions écologiques assurées par les
requins, qu’ils soient apicaux (tigres, bouledogues,….) ou mésoprédateurs (requins de récif).
Roff et al. (2016) (1) nous en donnent un aperçu :
« Alors que de nombreuses études ont exploré les rôles trophiques des requins (Ferretti et al.,
2010 ; Myers et al., 2007), peu d'entre elles ont considéré les impacts de l'élimination des
requins sur d'autres processus écosystémiques. Nous avons identifié un large éventail de
fonctions écologiques potentielles des requins sur les récifs coralliens, y compris le cycle des
nutriments (Schmitz et al., 2010), l';élimination des déchets (Wilson & Wolkovich, 2011), la
perturbation de l'habitat (Begg et al., 2003) et l'élimination des espèces envahissantes
(Wallach et al., 2015). Au sein des écosystèmes de récifs coralliens, les mouvements à petite
échelle des requins mésoprédateurs associés aux récifs (domaine vital  50 km) assurent le
cycle des nutriments entre les habitats pélagiques et récifaux adjacents (McCauley et al.,
2012 ; Heupel & Simpfendorfer, 2015), tandis que les migrations à grande échelle des
requins apicaux (1000 km) entraînent un ?ux de nutriments entre les habitats côtiers et
récifaux (Meyer et al., 2010 ; McCauley et al., 2012 ). En se nourrissant de manière
opportuniste, les requins apicaux et mésoprédateurs éliminent les individus faibles et malades
(Lowe et al., 1996 ; Lucifora et al., 2009), ce qui peut réduire l'incidence des maladies en
maintenant de faibles densités dans les populations de proies (Pongsiri et al., 2009). Les
requins apicaux pourraient jouer un rôle important en tant que charognards facultatifs
consommant des carcasses mortes (Dudley et al., 2000), ce qui peut favoriser la stabilité des
réseaux alimentaires (Wilson & Wolkovich, 2011). Les requins mésoprédateurs pourraient
avoir le potentiel d'exercer un contrôle descendant des espèces envahissantes telles que le
ptéroïs (Albins & Hixon, 2013), bien que la grave raréfaction des requins sur les récifs des
Caraïbes signifie que leur capacité à réguler l'abondance du ptéroïs est susceptible d'être
sévèrement limitée (Mumby et al., 2011). [....]
Il est important de noter que certaines fonctions écologiques identifiées ici sont uniques
aux requins apicaux, comme l'élimination des tortues, raies et mammifères marins plus
grands, faibles et malades. Ainsi, la perte de grands requins apicaux transitoires qui se
déplacent entre les écosystèmes côtiers (par exemple : Meyer et al., 2010 ; Heithaus et al.,
2007) est susceptible d'avoir un impact plus important sur le transfert de nutriments entre
les écosystèmes que celui des requins associés aux récifs, qui montrent un haut degré de
fidélité et se déplacent principalement entre les habitats au sein des récifs (par exemple :
Heupel & Simpfendorfer, 2015 ; Papastamatiou et al., 2010). »

 

« Plusieurs études ont rapporté des corrélations entre la réduction de
l'abondance des requins et des récifs plus dégradés, avec un taux de macroalgues plus élevé
(Sandin et al., 2008), des densités d'herbivores plus faibles (Sandin et al., 2008), ou des
explosions plus fréquentes d’acanthasters (Dulvy et al., 2004). Une hypothèse implicite
dans ces études est qu'une perte de requins peut avoir des effets négatifs sur les récifs
coralliens (Robbins et al., 2006) ou que les récifs coralliens dégradés peuvent avoir des
répercussions négatives sur les populations de requins (Espinoza et al., 2014). [....] Sur la
Grande Barrière de Corail, les environnements de pente récifale avec une couverture
corallienne élevée supportent des assemblages de requins plus diversifiés et plus abondants
que les habitats adjacents tels que l’arrière-récif et le plateau récifal, qui sont généralement
caractérisés par une faible couverture corallienne (Rizzari et al., 2014). »
Motivarash et al. (2020) apportent les précisions suivantes sur la fonction de « nettoyeur des
océans » des requins :

« De nombreuses espèces de requins sont des prédateurs supérieurs et se situent au sommet
de la chaîne alimentaire. Les requins contrôlent la population de leurs proies en éliminant les
animaux faibles, vieux, lents et malades, ce qui permet à la population de rester en meilleure
santé. En éliminant les malades et les faibles, ils empêchent la propagation des maladies et
des épidémies qui peuvent avoir un effet dévastateur sur l'écosystème. Le fait de s';attaquer
aux individus les plus faibles renforce également le patrimoine génétique de l'espèce proie.
Les individus forts et en bonne santé qui restent donneront naissance à des populations plus
saines. Les requins maintiennent de nombreuses populations marines à une taille appropriée
afin que ces espèces-proies ne causent pas de dommages à l'écosystème en devenant trop
abondantes. »

Le Comité des pêches de la Réunion, dans son rapport de novembre 2016 sur le programme
d’abattage Cap Requins 2, avait pour une fois des conclusions d’un relatif bon sens, malgré sa
participation active au massacre des requins :
« Le rôle de charognard des requins tigres doit être tout particulièrement pris en compte
dans l’équilibre recherché entre un contrôle des densités côtières de cette espèce considérée
comme dangereuse et sa nécessaire préservation pour le bien-être des écosystèmes marins. »
« La question de la poursuite des prélèvements systématiques de requins tigres, moins
impliqués dans les attaques mais qui jouent un rôle essentiel de « charognard » dans les
écosystèmes côtiers réunionnais, devrait aussi être mise en balance avec la nécessité de
conserver des équilibres entre ces deux espèces de grands requins, et au sein des
assemblages écologiques côtiers. Au-delà des considérations éthiques et écologiques sur le
fait de pêcher de tels grands poissons prédateurs sans en valoriser les captures à des fins
alimentaires, alors qu’ils sont considérés comme quasi-menacés à l’échelle mondiale,
l’efficacité globale du programme doit être questionnée vis-à-vis des moyens financiers et
humains qui pourront y être alloués pour une efficacité évaluée nécessairement sur du
moyen/long terme. »

Il est significatif de noter à ce sujet que certaines conclusions du rapport de 2015 du Comité
des pêches n’ont jamais été suivies d’effet :
« [….] dans l’optique d’une pêche de régulation de ces animaux, en plus du suivi des autres
populations de requins (de récif notamment), l’impact sur les écosystèmes marins de ces

opérations devra être particulièrement suivi, au moyen notamment des recherches en
écologie trophique qui permettent d’apporter des éléments de connaissance sur la
structuration des réseaux trophiques côtiers et pélagiques, et sur les conséquences (risques
d’effet « en cascade ») que les prélèvements de tels prédateurs supérieurs en quantités
significatives pourraient avoir sur les populations des autres organismes marins et sur la
qualité générale des milieux côtiers. ».
Idem pour les recommandations de la Direction de l’environnement de l’aménagement du
territoire et du logement (DEAL) en septembre 2011, pourtant services de l’Etat (sic !), mais
souverainement ignorées par le préfet :
« Il ne s’agit pas d'éradiquer les requins des rivages proches et éloignés de La Réunion : une
telle éradication, en supprimant la tête d'une chaîne trophique, pourrait conduire d'autres
prédateurs à occuper cette position au sommet de la chaîne alimentaire marine : d'autres
requins, ou d’autres poissons pélagiques. Les conséquences de prélèvements massifs sur
l’évolution des différentes catégories de poissons seraient difficilement prévisibles. Les
prélèvements ne doivent donc pas, par leur quantité, porter atteinte aux équilibres naturels,
aux écosystèmes. [….] Il convient que les précautions soient prises pour que les prélèvements
ne présentent aucun effet pervers du point de vue de la sécurité des personnes et des
équilibres écologiques. A cette fin, l'opération doit être bien maitrisée et bien suivie pour en
évaluer les effets. Elle doit respecter les équilibres écologiques. Elle doit être proportionnée
et révisable. Elle doit être rigoureusement encadrée. [....] »
Tout cela, le préfet n’en a cure…..
Les conséquences écologiques et économiques (pour les pêcheries) de ces programmes
d’abattage mis en place par le préfet n’ont JAMAIS été étudiées. A la Réunion, encore
une fois, on tue à l’aveugle !

 

Didier Dérand
Collectif "Requins en Danger à la Réunion

 

(1) Roff G., Doropoulos C., Rogers A., Bozec Y.M., Krueck N.C., Aurellado E., Priest M., Birrell C., Mumby
P.J. (2016) - The Ecological Role of Sharks on Coral Reefs, Trends in Ecology & Evolution, Volume 31, Issue 5,
Pages 395-407, ISSN 0169-5347, https://doi.org/10.1016/j.tree.2016.02.014

(2) Motivarash Y.B., Fofandi D., Makrani Rehanavaz M., Tanna P., Dabhi R. (2020) - Importance of sharks in
ocean ecosystem. Journal of Entomology and Zoology Studies. 8 (1): 611-613.

(3) Guyomard D., 2016 – CapRequins 2, Deuxième rapport au Comité Scientifique Comité de Suivi. Comité
régional des pêches maritimes et des élevages marins de la Réunion (CRPMEM), bilan du 1er juin 2015 au 28
mai 2016, juillet 2016, version révisée novembre 2016, 104 pages.

(4) Guyomard D., 2015 – CapRequins, Cinquième rapport au Comité Scientifique Comité de Suivi début 2015.
Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de la Réunion (CRPMEM), version corrigée du 3
mars 2015, 108 pages.

Destruction des requins : que sont devenues les captures "accessoires" ? (1 ère partie)

Dans les objectifs de son programme d’élimination des requins tigres et bouledogues, présenté le 18 décembre 2019 en conférence de presse, le Centre Sécurité Requin (CSR) affirme qu’il s’agit d’« un programme respectueux de l’environnement [sic]». Et se vante « de
contribuer à préserver l’ensemble de l’écosystème [re-sic] avec un impact minimal sur les autres espèces de prédateurs fréquentant les zones côtières où cette pêche est déployée ».
Désinformation coutumière à l’intention des médias. Les requins tigres et bouledogues, en tant que prédateurs apicaux, sont des maillons essentiels de l’équilibre des écosystèmes
marins. Dire que leur élimination systématique contribue à préserver l’ensemble de l’écosystème est un mensonge éhonté. Quant à l’impact sur les autres prédateurs, voyez la
suite.….

Du 29 mars 2018 au 12 août 2022, le CSR a capturé :
- 53 requins bouledogues (6% des prises),
- 310 requins tigres (36%),
- et 507 captures accessoires (58%) !
(cf. les statistiques de pêche sur le site http://www.info-requin.re  ; l’Etat n’a commencé à publier les données de captures accessoires qu’en mars 2018).
Il y a donc en gros 10 captures "accessoires" pour un requin bouledogue tué.

Parmi ces très nombreuses captures accessoires, une bonne partie (86 soit 17%) étaient déjà mortes à l’arrivée des pêcheurs, ou ont été relâchées « fatiguées » (41 soit 8%) c’est-à-dire
avec des chances de survie très faibles.
Nonobstant évidemment toutes celles relâchées « vivantes » mais qui sont mortes après le relâcher, des conséquences de la capture ou du fait de la prédation.
Or nombre de ces espèces sont déjà menacées d’extinction et inscrites à ce titre sur la liste rouge de l’UICN, comme par exemple :
- La raie pastenague à taches noires (Taeniura meyeni), vulnérable (60 individus capturés identifiés comme tels + 42 dont l’espèce reste non identifiée),
- La tortue verte (Chelonia mydas), en danger d’extinction (10 individus),
- La grande raie guitare (Rhynchobatus djiddensis), en danger critique d’extinction (40 individus),
- Et de nombreuses autres espèces de requins (133 individus) parmi lesquelles le requin marteau halicorne (Sphyrna lewini), en danger critique d’extinction (57 individus).

Le CSR affirme que parce qu’elles sont "en vie" au moment du relâcher, les captures accessoires survivent effectivement. Affirmation gratuite. Ledit CSR ne s’est jamais donné la
peine d’entreprendre la moindre étude scientifique sérieuse à ce sujet : où sont les preuves ?
Dans la réponse qu’il nous a faite le 5 juillet 2022, le préfet précise :
« Le taux de survie est actuellement 82% et dans plus de 99% des cas ces animaux font l’objetun marquage. [….] le CSR peut déjà fournir un premier bilan :

- 222 animaux marqués sur 751 en date du 31 mai 2021, soit 29,5% de l’ensemble des espèces accessoires,
- 15 animaux recapturés ou redétectés [….] soit 7,2 % de recapture ».
Déjà ces données sont très approximatives : 29.5% de marquage, ce n’est pas « plus de 99% »
(sic) ; et 15 sur 222 cela fait 6.75% de recapture. Avec 6.75% de recaptures seulement, pour un taux de marquage dérisoire, et alors même que la pêche est intensive (146 700 heures de
pêche depuis le 29 mars 2018) on ne peut tirer aucune conclusion fiable. Ramené à 751 animaux, cela fait à peine 2%, c’est-à-dire rien !

De plus, le taux de mortalité des captures accessoires dont se glorifie le CSR (17-18%) est largement optimiste. Ainsi, depuis mars 2018 :
- Sur 72 carangues gros-tête capturées, 18 sont mortes et 7 relâchées « fatiguées »,
- Sur 57 requins marteaux halicornes capturés, 15 sont morts et 5 relâchés « fatigués »,
- Sur 35 requins sagrins capturés, 11 sont morts et 7 relâchés « fatigués »,
- Sur 21 murènes capturées, 11 sont mortes, et 2 relâchées « fatiguées » (….)
Soit des taux de mortalité de 25% à 52% pour les taux bruts, et de 35% à 62% si l’on y ajoute les individus relâchés « fatigués ». On est loin des statistiques rassurantes du CSR……


Nonobstant évidemment la question cruciale : que deviennent réellement ces captures accessoires après le relâcher ?

Un simple exemple : les tortues marines.
Toutes les tortues marines sont en voie d’extinction et protégées par arrêté ministériel. Le CSR en a capturé 10 en un peu plus de 4 ans. Selon lui, toutes ont été relâchées en pleine
forme. Pourtant aucune n’a été recapturée (un point confirmé par le préfet)…..
Wilson et al. (2014) (1) précisent : « Chez les tortues, une hypoxie et un exercice prolongés peuvent entraîner des niveaux de lactate aussi élevés que 50,6 mmol/L et peuvent prendre de
4 à 15 h pour se résorber, période pendant laquelle les tortues se reposent et récupèrent à la surface, ce qui les expose à des blessures potentielles (ou à la mort) dues à des collisions avec
des bateaux et à des prédateurs marins (Snoddy et al., 2009). »


Kélonia, le centre d’études des tortues marines de Saint-Leu, a signalé ces dernières années plusieurs attaques de requins tigres sur des tortues marines dans les eaux réunionnaises. Et ne
cesse de tirer l’alarme à propos des collisions de tortues avec des bateaux. Alors, que sont devenues les tortues "du CSR" ?
D’ailleurs, et d’un point de vue strictement juridique, tout cela est-il franchement légal ?
L’article 3 de l’arrêté du 14 octobre 2005 fixant la liste des tortues marines protégées sur le territoire national interdit « sur tout le territoire national et en tout en temps » notamment la
capture des tortues marines (article 3.I.). Et à notre connaissance, le CSR (donc l’Etat, sic) n’a jamais obtenu, ni même sollicité, de dérogation à cette interdiction. Alors quid ??

Autre exemple : les requins marteaux halicornes.
Depuis mars 2018 le CSR a pêché plus de requins marteaux halicornes (57), en danger critique d’extinction et notoirement inoffensifs, que de requins bouledogues (53), principale
espèce impliquée dans les accidents.
Or, le CSR le reconnaît lui-même, le requin marteau halicorne est extrêmement sensible à la capture. Comme le précise le guide des bonnes pratiques du CSR, publié en septembre 2020 :
« Intervention rapide, car animal très fragile, peut mourir en quelques minutes ! ».
Butcher et al. (2015) (2) exposent à ce sujet :

 

« Cette étude porte sur la mortalité des requins dans une pêcherie commerciale à la palangre en Australie. [….] Un total de 689 animaux répartis sur 22 espèces et incluant 18
élasmobranches ont été débarqués. [….] L'espèce et le temps écoulé sur la ligne après accrochage étaient les facteurs prédictifs les plus forts de la mortalité à bord du navire, les
requins tisserands (Carcharhinus brevipinna), les requins à pointe noire (C. limbatus) et les requins-marteaux (Sphyrna spp.) présentant les taux de mortalité les plus élevés. [….] »


« Pour toutes ces espèces sensibles, la mortalité a commencé à se produire après 60 minutes accrochage. [….] les requins-marteaux, les requins à pointe noire et les requins tisserands
sont des espèces à mobilité ventilatoire obligatoire, qui ont besoin d'un mouvement constant pour pousser l'eau à travers la cavité buccale et sur leurs branchies (Carlson et al., 2004). En
plus des blessures et/ou du stress physiologique mortel dû à la lutte pour se libérer après la capture, la mobilité restreinte lorsqu'ils sont accrochés fait que les espèces à mobilité
ventilatoire obligatoire sont soumis à l'hypoxie ou à l'anoxie, et généralement à la mort, après des périodes prolongées (Renshaw et al., 2011). »

Le comité des pêches de la Réunion, dans son rapport du 3 mars 2015 sur le programme d’abattage Cap Requin 1, ne peut que confirmer ce constat :
« Deux requins marteaux halicornes capturés ont ainsi été relâchés vivants, après avoir passé respectivement 20 minutes et 55 minutes sur la ligne de pêche après capture. Il n’existe pas de
référence sur le taux de survie à moyen terme après relâche [….], mais l’intervention rapide du pêcheur constitue un avantage pour éviter l’accumulation de lactate dans le corps de
l’animal, rédhibitoire pour sa survie après relâché. C’est surtout la durée du marquage qui doit être limitée au maximum pour cette espèce a priori très fragile (Butcher et al., 2014), le
premier requin marteau halicorne relâché en janvier après 2h50 de manipulation aura sans doute eu du mal à survivre à moyen terme, le deuxième relâché en mai après 35 minutes aura
eu sans doute plus de chances de survie. En tout état de cause, il convient de relâcher immédiatement les individus de cette espèce si les procédures de marquage ne sont pas
optimisées. »

Le « délai de prise en charge » des captures imposé aux pêcheurs du CSR est de 90 minutes maximum. Il ne tient pas compte évidemment des retards, ou des impossibilités d’intervention
sur site du fait par exemple de mauvaises conditions météo. Ni du temps nécessaire pour éventuellement marquer les captures accessoires. Alors il semble qu’en la circonstance, les
prescriptions imposées par le préfet soient insuffisantes. Témoins les 15 requins marteaux halicornes retrouvés morts à l’arrivée des pêcheurs depuis mars 2018….

Enfin nous souhaiterions insister sur deux points.
L’un est trivial. Le CSR privilégie les opérations de pêche de nuit, pour essayer de capturer le plus de requins possible (en particulier les bouledogues). Il n’y a donc aucune visibilité sur le
devenir des captures accessoires après leur relâcher dans l’eau.
Par ailleurs, pour souligner sa « transparence », le CSR affirmait lors de sa présentation aux médias en décembre 2019 : « des observateurs indépendants embarquent régulièrement afin
d’évaluer le respect du cahier des charges et des préconisations de pêche. Ils établissent des rapports trimestriels disponibles en ligne sur www.info-requin.re. Des synthèses régulières
des opérations de pêche sont publiées mensuellement sur info-requin.re ».

On se reportera aux synthèses en question : le constat est édifiant.
Exemple pour la synthèse n°60 de mars 2022 :
- Sur 27 jours de pêche à Saint-Leu, 2 avec observateur,
- Sur 18 jours de pêche à St-Pierre, zéro avec observateur, etc….

 

Et tout est à l’avenant.
Quant aux rapports trimestriels des observateurs indépendants (RTO), ils précisent que les observations embarquées ont représenté depuis le 1 er juillet 2018 entre 2.3% (valeur la plus
faible, RTO n°8) et 9.6% de l’effort de pêche (valeur la plus élevée, RTO n°11) avec une moyenne à 6.5%.
En fait les sorties avec observateur embarqué représentent l’exception ! Alors où se situe la fameuse transparence ?
Faut-il s’étonner si les pêcheurs du CSR se sont rendus coupables de 174 infractions à la réglementation de la Réserve marine à l’occasion de pêches en ZPR 2A et en sanctuaires, des
infractions évidemment commises en l’absence des observateurs ?

La question se pose : que se passe-t-il pour les captures accessoires en l’absence des observateurs ?
Un simple exemple : le RTO n°16 (période du 2/12/21 au 1/03/22), qui – curieuse coïncidence
- affiche un taux de sorties avec observateur parmi les plus élevés (8.9%), mentionne en page 13 : « Non-respect de la relâche des prises accessoires vivantes. A la suite d’une
opération de PAVAC, un requin marteau a été capturé. Le pêcheur n’ayant pas sa pince pour couper le bas de ligne acier à bord, l’individu a dû être relâché avec le bas de ligne acier et
les hameçons piqués dans une nageoire et en bas de la bouche. Le requin n’a pas été ramené au bateau pour le marquer dans le but de ne pas le fatiguer d’avantage. »
Si cette capture apparaît bien sur la synthèse concernée du CSR (n°59, février 2022), les détails litigieux, évidemment négatifs en termes d’image pour le CSR, sont eux soigneusement occultés…..

Certes, nous dira-t-on, le CSR impose aux pêcheurs, comme prescrit dans le cahier des charges, de prendre des photos et vidéos de toutes les opérations de capture.
Mais curieusement, malgré l’accord explicite de la CADA (Commission d’accès aux 
documents administratifs) en date du 25 novembre 2021, et une procédure en cours au tribunal administratif, le CSR refuse farouchement de nous laisser avoir accès à ces photos et vidéos.
Bizarre, bizarre, comme c’est bizarre……

Didier Dérand
Collectif "Requins en Danger à la Réunion"


(1) Wilson S.M., Raby G.D., Burnett N.J., Hich S.G. & Cooke S.J. (2014) - Looking beyond the mortality of bycatch: sublethal effects of incidental capture on marine animals. Biological Conservation, 171, 61-72.
https://doi.org/10.1016/j.biocon.2014.01.020 


(2) Butcher P.A., Peddemors V.M., Mandelman J.W., McGrath S.P., Cullis B.R., (2015) - At-vessel mortality and blood biochemical status of elasmobranchs caught in an Australian commercial longline fishery, Global Ecology
and Conservation, Volume 3, Pages 878-889, ISSN 2351-9894, https://doi.org/10.1016/j.gecco.2015.04.012 

Lettre ouverte à l’ensemble de nos députés de la République !

Que vous ayez ou non voté dans cette nuit de dupe ; cette loi sur l’indexation des retraites, vous devriez réagir. Comment comprendre un tel comportement ! digne de voyous, non-respect de notre constitution. J’ose vous rappeler que par votre élection vous êtes les représentants de la république et vous devriez le comprendre et l’assumer.

Comment un élu de la république peut admettre que son vote soit remis en question ? A croire que la démocratie n’existe plus. Dans notre république, les ROBESPIERRE, LES Danton doivent se retourner dans leurs tombes. Notre jeune président a -t-il le droit de prendre une telle décision ? aurait-il le droit d’annuler un vote ? A quoi servent nos députés ?

Vous aviez voté pour une cause juste, Une réévaluation des retraites, la retraite des plus pauvres. Nous ne parlions que de la retraite Sécurité Sociale, ceux qui ne touchent qu’un peu plus de 1000.00€. OUI c’est sur 5.5% d’augmentation que vous votiez. Encore une fois nos retraités, nos anciens seront mis à contribution. Vous n’aurez que 4%, avec 3 mois de retard, attendons le 9 septembre, Pourrions-nous dire Merci au président de la République ?

Après cette mascarade, ce foutage de gueule. L’association intergénération que je préside vous propose certaines mesures pour nos retraités présurés depuis 2012 !

Nos propositions :

Sur le taux de la CSG, nous avons plusieurs taux avec des références selon la valeur de la retraite. L’association intergénération vous propose de revoir vos copies !

Premièrement plus de retrait CSG pour toutes retraites inférieures à 2 000.00€.                                     Deuxièmement un taux fixe pour les retraites allant de 2000.00 à 3000.00€ ,3% serait dans une logique d’effort national. En ce qui concerne les retraites très élevées une taxation forte ne rendra pas ces retraités dans la pauvreté !

Notre courrier se terminera par une réflexion que nous entendons lors de nos rencontres sur l’indexation des retraites. Il le faut cette indexation, mais jusqu’où ? 4 % DE 1000.00€ ou de10 000.00€ mathématiquement c’est identique mais réellement lors de votre passage dans nos magasins en ce qui concerne le cout l’importance est grande.

Mon association et moi-même vous souhaite une excellente mandature, évitez donc ce genre d’erreurs, et soyez enfin à l’écoute de ce peuple IL vous en sera reconnaissant et retrouvera n’en doutons pas le chemin des urnes, respectueusement.

Daniel FAIVRE le Président

Association intergénération

 

La destruction des requins à la Réunion, une mesure essentiellement politique et électoraliste

Le 24 septembre 2011, la direction de l’environnement, de l’aménagement du territoire et du logement (DEAL) de la Réunion publie un rapport demandé par le préfet à propos de la 1 ère « opération ciblée de prélèvement de requins » envisagée à la Réunion.


Il ne s’agit à l’époque que de détruire – ou "prélever" selon les éléments de langage plus policés de l’Etat – un maximum de 10 requins d’espèces réputées potentiellement dangereuses pour l’homme : le requin tigre et le requin bouledogue.


Ce rapport, pourtant établi par les services de l’Etat lui-même, est on ne peut plus clair sur l’inefficacité en termes de réduction du risque, et sur la dangerosité vis-à-vis des écosystèmes marins, d’un programme de destruction systématique des requins :


« Deux mesures d'urgence ont été prises à la suite de l’accident mortel du 19 septembre 2011 [la mort de Mathieu Schiller à Boucan Canot lors d’un accident avec un requin] :
- l’interdiction des activités nautiques de pleine eau dès lors que, sur décision du maire,
la flamme rouge est hissée ;
- une opération ciblée de prélèvement de requins appartenant aux espèces dangereuses
et non protégées. Le présent rapport concerne cette dernière mesure. [....]
Le cadre de l’opération ciblée de prélèvement s'entend ainsi dans le contexte suivant :
Il ne s’agit pas d'éradiquer les requins des rivages proches et éloignés de La Réunion : une
telle éradication, en supprimant la tête d'une chaine trophique, pourrait conduire d'autres
prédateurs à occuper cette position au sommet de la chaine alimentaire marine : d'autres
requins, ou d’autres poissons pélagiques. Les conséquences de prélèvements massifs sur
l’évolution des différentes catégories de poissons seraient difficilement prévisibles. Les
prélèvements ne doivent donc pas, par leur quantité, porter atteinte aux équilibres naturels,
aux écosystèmes.
L'opération vise à éliminer un certain nombre de requins qui pourraient être à l’origine
d’accidents et d'atteintes aux personnes, et dont le comportement sédentaire et le déplacement
territorialisé les maintient à proximité des lieux fréquentés de baignade et d’activités
nautiques de La Réunion. [....]
Une telle opération de prélèvement est-elle efficace ? Est-elle à la mesure du phénomène ?
Ne disposant pas à ce jour des éléments quantitatifs et comportementaux (en cours
d'acquisition par ailleurs), on ne peut exclure que les requins prélevés pourraient ne pas être
ceux qui étaient à l'origine des attaques mortelles susvisées. Le prélèvement sera réellement
efficace si les requins à l’origine des accidents sont sédentarisés et en nombre limité. [....]
Il convient que les précautions soient prises pour que les prélèvements ne présentent aucun
effet pervers du point de vue de la sécurité des personnes et des équilibres écologiques. A
cette fin, l'opération doit être bien maitrisée et bien suivie pour en évaluer les effets. Elle

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doit respecter les équilibres écologiques. Elle doit être proportionnée et révisable. Elle doit
être rigoureusement encadrée. [....]
Sur la base des avis formulés au cours de l’atelier n°1, le nombre maximal de prises est fixé à
10. II est probable que le nombre de prises n’excède pas 10. [….] Néanmoins, le seuil de 10,
cité par certains participants est apparu comme raisonnable. Cette limite prudentielle vise à
assurer la maîtrise de l’impact écologique de l’opération d'urgence. [....] »
Le programme d’acquisition de connaissances scientifiques dont il est question dans ce
rapport est le programme CHARC. Débuté en décembre 2011, il ne se terminera qu’en
décembre 2014 pour un rendu public en avril 2015.
En septembre 2012, dans un article de la revue "Pour la Science", Antonin Blaison, Ingénieur
de Recherche à l’IRD - l’Institut de Recherche et de Développement - et l’un des responsables
du programme CHARC, tire la sonnette d’alarme à propos des destructions de requins alors
que le programme de recherche vient tout juste de commencer :
« Les attaques de requins suscitent toujours, à juste titre, l’émotion. [....] L’émotion,
compréhensible, peut cependant conduire à des réactions hâtives et parfois inappropriées.
C’est ce qui risque de se passer dans le cas réunionnais. A l’heure où sont écrites ces lignes,
les pouvoirs publics envisageaient d’autoriser le « prélèvement de requins » à la Réunion,
c’est-à-dire leur pêche, y compris dans la zone de réserve marine. Une telle mesure est
réclamée par certains acteurs de la société – pratiquants de sports nautiques soumis au
risque, pêcheurs considérant les requins comme des concurrents, commerçants des stations
balnéaires subissant des baisses de fréquentation. Or elle serait non seulement vaine, mais
aussi nuisible, comme plusieurs arguments l’indiquent. [....]
La première phase de CHARC, qui en comporte trois, vient de s’achever. Elle apporte des
premiers renseignements, mais qui doivent être consolidés et complétés par un suivi plus vaste
et sur une plus longue durée. [....]
En l’absence de ces informations scientifiques, une stratégie cohérente de prévention du
risque est illusoire. Mais on peut déjà affirmer que des opérations de prélèvement de requins
ne sont pas une solution, ni à court terme, ni à long terme. Et cela indépendamment des
préoccupations écologiques sur les requins et leur rôle dans la chaine alimentaire des océans.
La forte capacité de ces deux espèces de requins à se déplacer sur l’ensemble de la côte,
voire dans l’ensemble de l’Océan Indien, montre que la pêche aux squales sera non
seulement coûteuse, mais aussi inefficace, les requins présents à un instant donné et dans
une zone donnée variant de façon aléatoire. Le prélèvement pourrait même produire l’effet
inverse de celui recherché : on risque de prélever des requins plutôt côtiers, ce qui pourrait
laisser le champ libre à des requins plus pélagiques, tels le requin tigre. Par ailleurs, une
traque des requins pourrait compromettre le programme de recherche CHARC, en perturbant
les animaux et leur suivi.
Des opérations de prélèvement ne donneraient qu’un faux sentiment de sécurité et
n’apporteraient aucun élément utile à la gestion du danger à long terme. [....] »

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En 2013 (ordonnance n°370902 du 13 août 2013), le Conseil d’Etat émettait également
des réserves sur l’efficacité de la pêche en termes de sécurisation, du fait que les populations
de requins tigres et bouledogues ne sont pas sédentaires (ce qui laisse fortement présager que
les requins éliminés dans une zone donnée seront remplacés par de nouveaux arrivants) :
« Considérant qu’il appartient aux autorités administratives compétentes de déterminer les
mesures les mieux à même de réduire les risques d’attaques de requins, et leur degré
d’urgence, en tenant compte de leur faisabilité, de leur efficacité, de leurs coûts et de leurs
inconvénients, au vu notamment des études scientifiques et des expérimentations menées ;
qu’il résulte de l’instruction, notamment des études comparatives internationales, que les
risques d’atteinte à la vie ou à l’intégrité corporelle des baigneurs ou des pratiquants de
sports nautiques à la suite d’attaques de requins peuvent être réduits, par tout ou partie des
mesures suivantes : [….] prélèvement de requins des espèces dangereuses et non protégées,
soit, à La Réunion, des requins-bouledogues et des requins-tigres, cette dernière mesure,
controversée, semblant ne pouvoir être efficace que si les requins sont sédentarisés.[….] ».
Deux mois plus tard la presse locale (JIR du 8 octobre 2013), dressait un premier bilan
intermédiaire du programme CHARC, en forme d’avertissement à l’Etat, sur la base d’une
interview de Marc Soria, Ingénieur de Recherche à l’IRD et responsable dudit programme :
« Si des analyses génétiques venaient à confirmer des migrations et des échanges entre les
requins de l’Océan Indien, l’Etat et ses différents partenaires pourraient être amenés à revoir
leur copie de fond en comble en matière de gestion du risque.
Première conséquence : la potentielle vacuité du programme Cap Requin que le préfet
présente désormais ouvertement comme un premier mode de régulation. Car le dispositif,
tel qu’il est conçu, ne peut être efficace que pour réduire une population fermée de squales
dans un endroit donné. La répétition des pêches, plus rapide que les cycles de reproduction,
permet en effet de faire baisser mécaniquement le nombre de requins et ainsi de réduire le
risque. Or, dans son fameux rapport de 1997, l’IFREMER l’indiquait noir sur blanc : "Cette
approche n’est effective que sur les populations résidentes. Les recherches indiquent que la
plupart des espèces migratrices et océaniques ne sont pas affectées par de telles opérations
de pêche". Si l’hypothèse d’une population ouverte, déjà solide pour les tigres, venait à se
confirmer pour les bouledogues, les drumlines pourraient ne plus servir à grand-chose. [....]
Les programmes Cap Requin et Ciguatera étant les seuls outils de gestion du risque
actuellement validés, la confirmation d’une population ouverte à l’échelle de la zone serait
une bien mauvaise nouvelle pour les pouvoirs publics. Un retour à la case départ en somme.
A moins d’accélérer vivement les solutions expérimentales et alternatives (vidéosurveillance,
électromagnétisme, vigies sous-marines, etc….) ».
Depuis, toutes les études scientifiques ont démontré le caractère hautement migratoire de ces
deux espèces partout dans le monde et en particulier dans la zone Sud-Ouest de l’Océan
Indien.
Mais malgré tous ces avertissements, rien n’y fait. Balayant les mises en garde des
scientifiques et de ses propres experts, visiblement échaudé par sa condamnation devant le

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Conseil d’Etat, sous la pression des surfeurs, de quelques pêcheurs et commerçants de
l’ouest, et de politiciens locaux, l’Etat entame les programmes de pêche.
D’abord à une échelle expérimentale (programmes Ciguatera et Valo Requin). Puis en janvier
2014, alors même qu’à l’époque le requin tigre et le requin bouledogue sont déjà considérés
comme espèces quasi-menacées par l’UICN, sans que l’état de leurs populations autour de la
Réunion ne soit connu, et sans tenir aucun compte des conséquences éventuelles sur les
écosystèmes marins, l’Etat met en œuvre la destruction systématique à grande échelle de ces
espèces dans les eaux réunionnaises (programmes Cap Requin 1 et 2, puis programmes du
Centre Sécurité Requin à partir de mars 2018).
Des 10 requins MAXIMUM qui étaient prévus au départ par la DEAL, une « limite
prudentielle visant à assurer la maîtrise de l’impact écologique », on en est aujourd’hui à
près de 650 requins tués (633 au 30 juin 2022).
Et l’Etat n’a pas prévu de s’arrêter là, puisqu’il s’agit d’une pêche sans AUCUNE limite : ni
de nombre, ni de taille ou de sexe, ni de durée. En clair, on tue TOUS les requins tigres et
bouledogues qui "oseraient" s’aventurer dans les eaux réunionnaises !
Il faut dire que la politique est passée par là. On sait maintenant, en 2022, qu’il s’agissait
d’une posture essentiellement électoraliste, en réponse aux revendications de certains
protagonistes locaux comme le soulignait Antonin Blaison.
Dans une réponse écrite à la Députée Mme Typhanie Degois, publiée au JO le 3 mai 2022, le
ministère de la mer le reconnaît lui-même :
« À la Réunion, les attaques récurrentes de requins sur l'homme ont conduit les autorités
locales à prendre, en guise de catharsis, des arrêtés autorisant la destruction des squales.
Ces textes ont été portés devant le juge administratif par des associations de protection de
l'environnement qui ont obtenu la suspension partielle de deux d'entre eux en raison de la
mise en cause de l'intégrité de la Réserve naturelle nationale marine de La Réunion dans
laquelle les prélèvements étaient autorisés. » (sic !!)
En clair, l’Etat tue des requins pour calmer une petite frange de la population.
Avec en prime, il faut bien le reconnaître, une certaine forme de mépris pour la Réunion : la
fameuse « catharsis ». On s’en souviendra…..

Didier Dérand
Collectif "Requins en Danger à la Réunion

« Maltraitances en maisons de retraite »

Lucie 74 ans début d’alzheimer, perte de repères, ne reconnait plus les gens, confond jour et nuit … « vous avez 8 jours, pour lui trouver un EHPAD, dit l’hôpital  à sa fille »…

Sa fille visite l’EHPAD : « odeur pestilentielle » (pourtant masquée en partie par des parfums)  par insuffisance des changes. Entassés et empilés dans la pièce d’une TV qu’ils ne regardent même pas. Les repas sont organisés par salles (3) selon le degré d’autonomie : « on met le plateau devant la personne et qu’elle mange ou pas on le retire quelque temps après. La gramoune mange froid ou pas du tout. Coût pour la famille 4000€/mois. «  Durant la crise, elle a attrapé le COVID et est restée totalement isolée sans visites ni tel possibles » . Des vêtements disparaissent, des résidents qui hurlent, parfois laissés 3h en plein soleil…

Derrière ces témoignages, se pose la question : A-t-on le droit moral de faire d’un EHPAD, une affaire rentable et tout simplement faire de l ‘argent sur nos Anciens ?

Si la famille réagit en dénonçant les faits, il y a déni et puis la réponse massue : « si vous voulez récupérez votre mère ! » On bourre les vieux d’anti-dépresseurs, ils n’osent pas se plaindre car ils n’ont pas d’alternatives et les visiteurs « sont des emmerdeurs ». Parfois on sangle le « vieux sur son fauteuil « pour qu’il ne tombe pas » Il ya alors sentiment d’impuissance pour la famille.

Cas signalé à l’ARS locale sans aucune réponse…Pourtant l’état financeur de ces structures par ses subventions se doit d’en contrôler l’utilisation…

2e témoignage : gramoune ancienne directrice d’hôpital à l’A.P : caractère fort, indépendante et autoritaire, début d’alzheimer/ Fille chirurgien dentiste « on prend davantage soin de ses animaux »…confie t’elle. Cout pour la famille : 6000€/mensuels

Pendant le confinement, on la voyait masquée jusqu’aux yeux à travers une vitre. Un jour, elle baisse son masque : plusieurs dents cassées apparaissent…Isolée de la famille, peu suivie, elle « était tombée ». En fait on ne lui lavait pas les dents. « D’où  trauma physique et psychologique qui pouvait générer des troubles infectieux et des répercussions cardiaques » nous dit la fille, dentiste.

Pas assez de temps pour prodiguer des soins, un médecin « de  garde » inexistant ou qu’on ne dérange pas, des repas expédiés ou non consommés, d’où amaigrissement notoire.

3e témoignage : un aide soignant : « il ya trois types de familles : les gens agressifs, les personnes dupes qui ne voient rien et ne se p osent pas de questions et les plus perspicaces qui se sentent impuissants… En tant que soignant, on devient aigri, frustré, lessivé ou on démissionne… Jérome, le soignant a écrit  un ouvrage : « EHPAD, je tente de survivre ». Il témoigne de nombreux « burn out », suicides, d’hôpitaux psy… » on parle d’élevages en batteries pour les poulets, ici c’est pareil… »

Alors, les solutions ? S’il n’y a pas de remède miracle,  mais il ne faudrait plus parler « rentabilité » ni de financement privé par des actionnaires (ce qui va avec…) de ces établissements. Il faudrait rechercher des modes de prises en charge alternatifs à ces mouroirs où l’on considère trop souvent les résidents comme des objets, mais aussi développer les « aides à domicile ».  « La dépendance,  ce n‘est pas forcément la déchéance ».. dit la psychologue

Si Mr MACRON ne parle plus de mettre en débat « la perte d’autonomie » à l’Assemblée Nationale, car dépassé par les évènements, le problème reste crucial, les constatations cinglantes….

Les solutions ? Des » Agences régionales de Santé »(A.R.S) qui jouent véritablement un rôle de contrôle car l’Etat finance ces établissements. Elles se doivent de dénoncer et de remettre de l’ordre. Recruter et former un personnel qualifié, suffisamment payé et  EN NOMBRE SUFFISANT PROPORTIONNEL AU NOMBRE DE RESIDENTS.

Les familles perspicaces et bienveillantes ont aussi des solutions :  « porter plainte avec si possible photos et vidéos comme preuves, se regrouper autour d’un même avocat … faire le 39 77  car ces résidents sont en fait victimes de maltraitance…

Patrice LOUAISEL

Président de SOS Gramounes isolés

Le requin tigre n’y est pour rien M. le Préfet !

Monsieur le Préfet,

 

Depuis l’année 2013, l’Etat français a mis en place dans les eaux réunionnaises un programme d’éradication des requins tigres et bouledogues, sous l’égide tout d’abord du Comité régional des pêches maritimes (CRPMEM) puis du Centre Sécurité Requin (CSR).

 

Nous en sommes, au 30 novembre 2021, à un total officiel de 584 requins ciblés tués : 171 bouledogues et 413 tigres.

Du 29 mars 2018 au 30 novembre 2021, le CSR a capturé (données issues des statistiques officielles de pêche publiées sur le site http://www.info-requin.re) :

-          51 requins bouledogues (6% des prises),

-          261 requins tigres (32%),

-          496 prises accessoires (61%).

Pour la seule année 2021 (décembre exclu), le CSR a tué 7 bouledogues contre…..83 tigres : 12 fois plus de tigres que de bouledogues !

 

Le 16 février 2021, le sous-préfet de Saint-Paul - également président du CSR et président de la Réserve marine - et le directeur du CSR, présentaient en conférence de presse les évolutions à venir en matière de pratique du surf et de gestion de la problématique requins.

 

A cette occasion, on a pu lire dans les médias (JIR du 17/02/21) :

« La pêche des requins restera la pierre angulaire de la stratégie. "C’est notre arme fatale" glisse [le sous-préfet] Olivier Tainturier. Celle-ci est d’ailleurs amenée à évoluer. La pêche des requins tigres de moins de 2.50 mètres devrait être abandonnée pour concentrer les moyens sur le requin bouledogue, principal responsable des attaques mortelles ».

Le 17 février, David Guyomard (en charge du volet scientifique du programme de pêche du CSR) rappelait au journal télévisé d'Antenne Réunion : « les requins tigres, dans le contexte réunionnais, sont beaucoup moins dangereux que les requins bouledogues : la crise requin à La Réunion, c’est d'abord une crise bouledogue ».

Assertion confirmée par le directeur du CSR Willy Cail sur RTL Réunion le 18/02/21 : « 99% des attaques ont eu lieu par du bouledogue ».

Enfin, dans le JIR du 25/03/21, le même David Guyomard précisait : « [les tigres] sont beaucoup moins dangereux que les bouledogues. Il s’agit également de juvéniles qui n’ont jamais provoqué d’attaques à la Réunion. Donc, ces requins ne sont pas de nature à soulever une inquiétude particulière. Je le rappelle, c’est essentiellement le requin bouledogue qui a été au cœur de la crise requin. Les tigres restent peu de temps à proximité des côtes. Ils viennent, ils se nourrissent, et repartent rapidement au large ».

 

Le 3 juin 2021, les membres du Conseil scientifique de la Réserve marine rappelaient à Mme la sous-préfète de Saint-Paul que « la quasi-majorité de la communauté scientifique de La Réunion s’oppose à la capture des requins tigres dans le contexte de cette "crise bouledogue" à la Réunion en raison de l’incohérence de cette pêche sur une espèce qui n’est pas incriminée dans les accidents et à la vue des données et études scientifiques ».

 

Pourtant le CSR continue à éliminer systématiquement tous les requins tigres dans nos eaux.

Et la promesse du sous-préfet n’a jamais connu de suites. Selon nos informations, cette proposition aurait été bloquée par le conseil régional de l’époque, dont la vice-présidente Yolaine Coste s’acharnait à vouloir éradiquer tous les requins tigres des eaux réunionnaises…..

 

Or cette pratique est d’autant plus inutile et absurde que :

-          Depuis 2013, un arrêté préfectoral systématiquement reconduit interdit la baignade et le surf - principale activité exposée aux accidents - en dehors des zones protégées. Le dernier en date est l’arrêté n° 216 du 8 février 2021.

De plus des solutions non létales efficaces existent déjà et ont été mises en œuvre (dispositif Vigie Requin Renforcé et équipements de protection individuels EPI pour le surf ; filets de protection pour la baignade).

-          Le requin tigre, principale espèce pêchée, n’est quasiment jamais impliqué dans les accidents : un seul accident répertorié par le CSR en 10 ans (le 14 février 2015),

-          Le dernier accident avec un requin à la Réunion remonte à 2 ans et demi en arrière : le 9 mai 2019.

 

Il n’y a donc aucune justification sécuritaire valable à continuer de massacrer des requins tigres à la Réunion !

 

Pourtant, alors même que cette espèce est déjà considérée comme quasi-menacée par l’UICN, sa destruction a commencé en 2013, il y a 9 ans déjà, sans même que l’état de sa population dans nos eaux ne soit connu.

 

Qui plus est, les différentes études réalisées depuis ont démontré les grandes capacités de migration du requin tigre et le caractère ouvert de ses populations (communiquant avec les autres populations de requins de la même espèce). Exemples :

 

« […] un requin tigre femelle sub-adulte de 3 mètres de longueur totale, marqué à La Réunion, le 6 décembre 2012 sur le tombant du sec de Saint-Paul à 3 km de la côte, a été pêché 9 mois plus tard, le 28 août 2013 à Morombé sur la côte ouest de Madagascar à une centaine de kilomètres au Nord de Tuléar […]. Il a ainsi parcouru au moins 1800 km, en 9 mois environ, en traversant la partie sud-ouest de l’Océan Indien entre les deux îles. […] Un autre requin tigre, un mâle de 3,2 mètres de longueur totale, marqué à La Réunion le 5 mars 2013, a été détecté à 50 km au sud de Durban le 19 janvier 2014 en Afrique du Sud » (Soria et al., 2015).

 

« Un requin tigre du projet OCEARCH Tracker marqué par un groupe de scientifiques de la Biopixel Oceans Foundation et de l'Institut de recherche océanographique de Durban (Afrique du Sud) confirme que l'espèce est capable de traverser l'océan Indien. La femelle mature de 3m10 nommée Sereia a été marquée sur la côte africaine au Mozambique en novembre 2018 et a été détectée par satellite en avril 2020 à environ 1480 km des côtes indonésiennes, un voyage transocéanique de plus de 7400 km. Sereia a maintenant le record de la plus longue migration confirmée jamais enregistrée pour l'espèce ».

https://www.ocearch.org/tiger-shark-on-ocearch-tracker-travels-more-than-4000-miles-confirms-transoceanic-abilities/

Or prétendre réguler par la pêche une population non résidente est un puits sans fond : les requins éliminés dans une zone donnée sont forcément remplacés par de nouveaux arrivants.

 

En 1997, l’IFREMER soulignait déjà la vacuité d’un tel programme de pêche sur des populations ouvertes, non résidentes (Roos et al., 1997) : « Cette approche n’est effective que sur les populations résidentes. Les recherches indiquent que la plupart des espèces migratrices et océaniques ne sont pas affectées par de telles opérations de pêche ».

 

En 2013 (ordonnance du 13 août 2013), le Conseil d’Etat émettait également des réserves sur l’efficacité de la pêche en termes de sécurisation, du fait que les populations de requins tigres et bouledogues ne sont pas sédentaires :

« Considérant qu’il appartient aux autorités administratives compétentes de déterminer les mesures les mieux à même de réduire les risques d’attaques de requins, et leur degré d’urgence, en tenant compte de leur faisabilité, de leur efficacité, de leurs coûts et de leurs inconvénients, au vu notamment des études scientifiques et des expérimentations menées ; qu’il résulte de l’instruction, notamment des études comparatives internationales, que les risques d’atteinte à la vie ou à l’intégrité corporelle des baigneurs ou des pratiquants de sports nautiques à la suite d’attaques de requins peuvent être réduits, par tout ou partie des mesures suivantes : [….] prélèvement de requins des espèces dangereuses et non protégées, soit, à La Réunion, des requins-bouledogues et des requins-tigres, cette dernière mesure, controversée, semblant ne pouvoir être efficace que si les requins sont sédentarisés.[….]

Qu’ainsi, les mesures de prélèvements de requins ou d’installation de dispositifs limitant leur incursion dans certaines zones, dont les effets favorables éventuels sont insusceptibles de se produire à bref délai, ne peuvent être prescrites par le juge des référés […] ».

 

A l’époque, un article très complet du JIR du 8 octobre 2013 décrivait parfaitement la situation et ses conséquences en matière de gestion du risque.

 

Le Professeur Jaquemet, de l’Université de la Réunion, apporte les précisions suivantes :

« Concernant les tigres, les études jusqu'à maintenant, y compris celle de Pirog et al., suggèrent qu'il n'y a pas ou peu de structuration génétique chez l'espèce à l'échelle mondiale. Cela signifie que les individus se déplacent beaucoup et qu'ils n'auraient pas nécessairement de lieux de reproduction privilégiés. Si cela est le cas, alors il passe des requins tigres à proximité de La Réunion, certains individus peuvent y rester un certain temps, sans s'y établir définitivement. Dans ces conditions, il est difficile de pouvoir estimer le nombre de requins tigres à La Réunion » (Jaquemet, com.pers.).

 

Enfin deux études génétiques sont venues souligner l’urgence à protéger cette espèce. Car détruire systématiquement les requins tigres dans les eaux réunionnaises impacte toute la population Indo-Pacifique Ouest.

 

La première, de Pirog et al. (2019) :

« L'étude présentée ici confirme la connectivité génétique des requins tigres dans l'ouest de l'Indo-Pacifique, en utilisant à la fois des microsatellites et des marqueurs mitochondriaux. […] Les individus de l'Indo-Pacifique forment une seule et même population. Les programmes de gestion et de conservation doivent donc être conçus à de telles échelles afin de maximiser l'efficacité potentielle. Dans l’intervalle, la pêche intensive localisée pourra encore avoir un impact sur l'ensemble de la population. En outre, la détection d'une faible diversité génétique ainsi qu'un récent goulot d'étranglement (à l'Holocène), au cours duquel la taille efficace de la population de requins tigres dans cette région peut avoir chuté jusqu'à 111 individus, indique une population résultante potentiellement vulnérable. D'autres évaluations de l'état de santé de cette population ainsi que des plans de conservation sont donc particulièrement nécessaires pour conserver le requin tigre dans l'ouest de l'Indo-Pacifique. Il pourrait s’avérer nécessaire de réviser son état de conservation vers un niveau de vulnérabilité plus élevé, car la capacité des requins tigres à résister à des niveaux élevés de pression de pêche pourrait être plus faible qu'on ne le pensait auparavant ».

 

Des résultats confortés par une autre étude très récente sur les requins tigres au niveau mondial (Bernard et al., 2021) :

« Les résultats démontrent notamment une faible différenciation de la population de requins tigres de l’archipel d’Hawaï par rapport aux requins de l’Océan Indien [….]. Compte tenu des préoccupations sur la perte de biodiversité et les impacts de la surpêche des requins océaniques sur les écosystèmes marins, en plein milieu de modifications rapides de l’environnement, nos résultats suggèrent qu’il est impératif que la gestion internationale des pêches accorde la priorité à la conservation du potentiel évolutif des populations de l’Atlantique et de l’Indo-Pacifique, hautement différenciées d’un point de vue génétique, de ce prédateur apical unique ».

 

Il faut également souligner que les conséquences de l’extermination des requins dans les eaux réunionnaises peuvent être dramatiques pour les écosystèmes marins. De nombreuses études ont montré l’effet dévastateur des pêches de requins sur l’écosystème. Liste non-exhaustive :

Myers, R.A. et al. (2007) ; Heithaus, M.R. et al. (2007) ; Heithaus M.R. et al. (2008).

 

Sans rapport avec les accidents, les requins tigres, capturés globalement en proportion 5 fois plus élevée que les requins bouledogues, ne sont en fait que des captures accessoires comme les autres.

 

C’est pourquoi Monsieur le Préfet, nous demandons que cette pratique absurde qui consiste à détruire tous les requins tigres dans nos eaux soit abandonnée, et que ceux capturés par le CSR soient désormais relâchés, comme les autres captures accessoires, dans un délai très rapide compatible avec leur physiologie et leur survie.

 

Nous espérons que vous voudrez bien nous accorder un rendez-vous pour évoquer avec vous ce sujet crucial pour nos écosystèmes marins.

 

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer Monsieur le Préfet l’expression de nos sentiments les meilleurs.

 

Didier DERAND

Représentant du Collectif d’Associations

Sea Shepherd France - Longitude 181 - One Voice

Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS)

Sauvegarde des Requins - Requins Intégration

Tendua pour la sauvegarde de la biodiversité – Le Taille-Vent

Vivre Activement pour Garder Un Environnement Sain (VAGUES)

 

 

Quand le Centre Sécurité Requin braconne dans la réserve marine….

Une fois n’est pas coutume, le Conseil Scientifique de la Réserve Naturelle Nationale Marine de la Réunion (RNNMR) est sorti récemment de sa réserve pour alerter publiquement les autorités sur les pratiques de pêche illégales du Centre Sécurité Requin (CSR, ex-CRA) à l’intérieur de la réserve, jusque dans ses sanctuaires les plus protégés.

En effet, si la pêche professionnelle est autorisée dans les zones de protection générale et dans les zones de protection renforcée externe (ZPR 2B, situées plus au large), elle est formellement interdite dans les ZPR 2A (zones situées dans la partie la plus construite de l’édifice récifal, de 0 à -30m de profondeur) et à fortiori dans les zones de protection intégrale : les fameux sanctuaires, en très petit nombre.

Le Conseil Scientifique de la Réserve Marine a donc publié le 19/05/21 une auto-saisine reprise par le journal Le Monde du 14/06/21, puis a adressé le 19/06/21 un courrier à ce sujet aux autorités locales et nationales.

En dehors du JIR (article du 16/06/21), aucun média à la Réunion ne s’en est fait l’écho, illustrant une fois de plus le parti pris des médias réunionnais pour la destruction systématique des requins tigres et bouledogues menée par l’Etat français dans nos eaux.

Mais que s’est-il passé exactement ?

 

L’arrêté préfectoral n° 1742 du 15 juillet 2008 modifié, réglementant l’exercice de la pêche maritime professionnelle dans les eaux de la Réunion, et l’arrêté préfectoral n° 298 du 15 février 2019, autorisent de manière dérogatoire la pêche des requins tigres et bouledogues dans les ZPR 2A, uniquement dans le cadre de dispositifs post-attaque ou post-observation (lorsqu’un requin a été observé de manière certaine).

L’arrêté n° 298 stipule, en son article 5 : « L’opération ciblée de prélèvement (…) s’effectue au moyen de la technique de palangue ancrée, dite palangue verticale avec alerte de capture, dans les zones de protection renforcée de niveau 2A, hors platiers récifaux. Aucune pêche n’est permise en zone de protection intégrale ».

Le même arrêté précise en son article 10 : « Les infractions au présent arrêté exposent leurs auteurs aux poursuites et peines prévues par l’article L.5242-2 du code des transports », soit  un an d'emprisonnement et 150 000 € d'amende.

 

Le problème, c’est que le CSR - qui bénéficie visiblement de protections en haut lieu - se croit tout permis et s’autorise toutes les libertés vis-à-vis de la réglementation.

Sur ces 4 dernières années en effet, le Conseil Scientifique a relevé près de 170 infractions aux arrêtés préfectoraux précités et à la réglementation de la réserve marine à l’occasion de pêches du CSR en ZPR 2A ou en sanctuaires !! Une paille…..

Quand on sait que l’Etat fait - à juste raison - la chasse aux "petits" braconniers dans la réserve et que la justice n’hésite plus à les condamner à de fortes amendes voire à des peines de prison ferme, on reste stupéfait de voir que ce même Etat français - qui pilote le CSR - se permet de braconner ouvertement (il n’y a pas d’autre mot) dans ladite réserve !

Evidemment, le sous-préfet de Saint-Paul étant à la fois président de la réserve marine et président du CSR, cela facilite bien les choses dès lors qu’il s’agit d’exonérer le CSR de ses propres turpitudes : ce dernier a les coudées franches et fait ce qu’il veut dans la réserve, avec l’argent du contribuable, et au mépris du droit commun et de l’intérêt général……

Ce scandale a été découvert de la manière la plus simple qui soit. En effet, l’IFREMER publie sur le portail SEXTANT Océan Indien (https://sextant.ifremer.fr/ocean-indien) des cartes sur lesquelles figurent les données du programme de pêche mené par le CSR en regard du zonage réglementaire de la réserve marine, en particulier les positionnements GPS, les dates et le type d’engin de pêche utilisé. Et ces données sont accessibles en consultation librement. Du moins elles l’étaient jusqu’à fin mai 2021…..

Car depuis cette date, à la place des cartes en question, il n’y a plus qu’un écran vide. Selon Le Monde, le CSR aurait demandé à l’IFREMER d’effacer les pages en libre accès. Pourquoi se gêner en effet quand on a l’appui inconditionnel de l’Etat ?

A mourir de rire quand on sait que le directeur du CSR Willy Cail se targue sans cesse de la transparence la plus complète : « On est dans la transparence ! Nous n’avons rien à cacher » déclare-t-il au Monde. Rappelez-vous également la campagne de désinformation orchestrée par le même Willy Cail et le sous-préfet de Saint-Paul en décembre 2019 : « Le CSR se veut transparent face aux attaques » (JIR, 19/12/19).

 

Comme seule explication le directeur du CSR tente de se dédouaner en affirmant dans Le Monde que les positionnements GPS indiqués sur les cartes sont ceux des bateaux, pas des palangres. Et de dénoncer « une instruction à charge insolente de la part de gens qui ne savent pas lire des métadonnées » (sic).

Déjà la simple circulation des bateaux dans les ZPR 2A et dans les sanctuaires est formellement interdite. Nombre d’usagers de la mer ont été verbalisés par les agents de la réserve marine pour avoir traversé ces zones.

Par ailleurs, si aucun des 7 pêcheurs professionnels missionnés par le CSR n’était effectivement capable de se positionner en mer de jour comme de nuit, cela mettrait en cause non seulement leur professionnalisme mais encore leur propre sécurité.

Pire encore, cela montrerait qu’en fait les pêcheurs ne savent pas se servir d’un GPS et ne connaissent donc pas la position précise de leurs engins de pêche, ce qui serait grave pour le fonctionnement du programme de pêche financé, rappelons-le, par l’argent du contribuable.

Cela démontrerait également un manque total de suivi des opérations de la part de la direction du CSR.

Le CSR publie sur le site www.info-requin.re les synthèses des opérations de pêche et les rapports trimestriels des observateurs indépendants (RTO).

Or à chaque fois qu’ils étaient présents, ces observateurs ont mis en avant une conformité à 100% du système de suivi GPS, du respect des zones et des horaires, et du respect des réglementations de la part des pêcheurs. Bizarre, non ?

Ces derniers ont-ils reçu la consigne de pêcher dans les zones interdites en l’absence des observateurs ou l’ont-ils fait de leur propre chef ? Le directeur du CSR doit bien le savoir…..

 

Mais ce n’est pas tout.

 

Le CSR avait imposé aux pêcheurs, dans le cahier des charges, des préconisations concernant les hameçons, notamment l’utilisation d’hameçons en acier oxydable afin que, si l’hameçon était impossible à retirer, il puisse se dégrader assez vite au contact de l’eau de mer.

Cette exigence n’a jamais été respectée et a vite été abandonnée (synthèse n° 4, RTO n°1 à 4).

 

L’arrêté préfectoral n° 298 du 15 février 2019 stipule, en son article 5 : « Les appâts seront congelés préalablement, entiers, de taille et de poids supérieurs à 30 centimètres et 1 kilogramme, afin de limiter les prises sur les prédateurs de petite taille ».

Le non-respect systématique de ces dispositions par les pêcheurs a conduit le CSR à les abandonner pour la plupart - un comble - à l’exception de l’obligation de congélation pour laquelle les observateurs indépendants précisaient à partir du 20/04/19 (RTO n°4) : « La prescription concernant la congélation préalable des appâts, mal comprise par les pêcheurs, est maintenue dans le but de limiter l’attractivité des engins à un périmètre restreint ».

Las, dans les mois suivants, cette obligation a elle aussi été abandonnée pour des appâts plus attractifs (RTO n° 5), les pêcheurs étant probablement soucieux de rentabiliser leurs sorties et le CSR désireux de tuer plus de requins bouledogues : « Pas de contrainte sur la pré-congélation des appâts, les pêcheurs pourront ainsi utiliser les appâts fraîchement pêchés par leurs soins. (…) Des appâts vivants peuvent également être utilisés (…) ».

 

Pendant la seule année 2020 (synthèses n° 34 à 45), les pêcheurs ont déployé 2808 palangres verticales avec alerte de capture (PAVAC). Selon Le Monde, qui a interrogé le directeur du CSR, les pêcheurs sont rémunérés par le CSR 300€ pour le déploiement d’une PAVAC. Faites le calcul : il y en a pour 842 400€ ! Une moyenne de 70 200€ par mois.

Quand on sait (synthèse n° 50) qu’entre mars 2018 et le 1er mai 2021, il y a eu 104 930 heures de pêche cumulées - combien dans les ZPR 2A et dans les sanctuaires ? – on se rend compte que la pêche aux requins est une véritable mine d’or pour un petit nombre de personnes à la Réunion !! Allez chercher ensuite pourquoi ils ne veulent surtout pas que ça s’arrête……

 

L’arrêté préfectoral n° 298 du 15 février 2019 précise, dans ses considérants, que « cette autorisation temporaire [de prélèvement] se fait dans le cadre d’un protocole rigoureux, avec l’aval de la RNNMR (….) » (sic). Et il prévoit, en son article 5 :

« L’opération ciblée de prélèvement, dont il sera fait un suivi géolocalisé, sera filmée (déploiement des engins ; captures). L’ensemble des données relatives aux positions et horaires de pêche, à l’état des appâts et aux captures réalisées seront capitalisées et partagées avec le GIP RNNMR. Des observateurs, gardes du GIP RNNMR ou mandatés par le [CSR], seront embarqués et formés pour s’assurer du suivi de l’opération et du respect des conditions d’intervention définies ci-dessus. A la fin de l’opération, le [CSR] communiquera au public l’ensemble des démarches menées et les résultats de l’opération ciblée ».

S’agissant des données, on sait ce qu’il en est advenu.

Concernant le partage avec la réserve marine, et son aval, cela n’a évidemment jamais été le cas dès lors qu’il s’agissait d’opérations de pêche illégales, à fortiori dans les sanctuaires. La procédure de concertation est pourtant explicitement détaillée à l’article 3 de l’arrêté n° 298.

Les observateurs ne sont présents sur les bateaux de pêche que dans une proportion infime des sorties : entre 2.9% et 8.3% de l’effort de pêche.

Quant à la communication en direction du public, ledit public en jugera…..

 

Enfin on insistera sur l’impact éminemment destructeur de cette pêche aux requins dans les écosystèmes coralliens déjà très fragiles de la réserve marine de la Réunion.

Depuis le début de la pêche en 2013, ce sont pas moins de 532 requins tigres et bouledogues qui ont été tués et conduits à l’équarrissage. Un monumental gaspillage de biodiversité.

Du 29 mars 2018 au 30 mai 2021, le CSR, selon ses propres données :

-          a pêché 260 requins ciblés dont 47 requins bouledogues (6% des prises) et 213 requins tigres (29% des prises),

-          a surtout pêché…..475 prises "accessoires" (65% des prises), dont 89 sont mortes - soit un taux de mortalité minimum de 17% - et 39 ont été relâchées « fatiguées » : barracudas, carangues, mérous, murènes, raies, autres espèces de requins, etc….Sans compter les espèces en danger d’extinction ou vulnérables et inscrites à ce titre sur la liste rouge de l’UICN (requins marteaux, grande raie guitare, requin nourrice fauve, requin gris d'estuaire, tortue verte, etc…..).

Et il est important de le rappeler :

-          il n’a jamais été démontré scientifiquement que la pêche aux requins dans les ZPR 2A diminuait le risque requin.

-          l’étude CHARC a démontré que la répartition spatiale des requins bouledogues était centrée à l’extérieur de la réserve et non à l’intérieur.

-          les requins tigres ne sont quasiment pas impliqués dans les accidents : leur destruction ne sert que les intérêts financiers des pêcheurs et du CSR. La fameuse « crise requin » est d’abord « une crise bouledogue » selon les propres termes du directeur du CSR.

-          les 83% de taux de "survie" revendiqués par le CSR pour les captures accessoires sont sujets à caution. Les perturbations du métabolisme interne occasionnées par ces pêches sur les individus pris à l’hameçon ne sont pas négligeables et les conduisent vraisemblablement à la mort à plus ou moins long terme, en particulier pour ceux relâchés « fatigués » (infections, prédation, etc….). Or ces espèces, que la réserve s’efforce de protéger depuis sa création en 2007, sont essentielles pour les écosystèmes coralliens (prédateurs au sommet des chaînes alimentaires).

 

En conclusion de son auto-saisine, « le Conseil Scientifique de la Réserve Naturelle Nationale Marine dénonce un tel dysfonctionnement peu ou pas respectueux, ni de la réglementation, ni des procédures administratives, et qui met en jeu la pérennité de l’écosystème récifal réunionnais. Ceci est fort surprenant de la part d’une instance gérée par un GIP présidé par Monsieur le Préfet de la Réunion ».

 

La messe est dite. Au public réunionnais d’en tirer ses conclusions.

 

Collectif d’associations :

Sea Shepherd Conservation Society - Longitude 181

One Voice - Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS)

Sauvegarde des Requins - Requins Intégration

Tendua pour la sauvegarde de la biodiversité

Vivre Activement pour Garder Un Environnement Sain (VAGUES)

Une fois n’est pas coutume, le Conseil Scientifique de la Réserve Naturelle Nationale Marine de la Réunion (RNNMR) est sorti récemment de sa réserve pour alerter publiquement les autorités sur les pratiques de pêche illégales du Centre Sécurité Requin (CSR, ex-CRA) à l’intérieur de la réserve, jusque dans ses sanctuaires les plus protégés.

En effet, si la pêche professionnelle est autorisée dans les zones de protection générale et dans les zones de protection renforcée externe (ZPR 2B, situées plus au large), elle est formellement interdite dans les ZPR 2A (zones situées dans la partie la plus construite de l’édifice récifal, de 0 à -30m de profondeur) et à fortiori dans les zones de protection intégrale : les fameux sanctuaires, en très petit nombre.

Le Conseil Scientifique de la Réserve Marine a donc publié le 19/05/21 une auto-saisine reprise par le journal Le Monde du 14/06/21, puis a adressé le 19/06/21 un courrier à ce sujet aux autorités locales et nationales.

En dehors du JIR (article du 16/06/21), aucun média à la Réunion ne s’en est fait l’écho, illustrant une fois de plus le parti pris des médias réunionnais pour la destruction systématique des requins tigres et bouledogues menée par l’Etat français dans nos eaux.

Mais que s’est-il passé exactement ?

 

L’arrêté préfectoral n° 1742 du 15 juillet 2008 modifié, réglementant l’exercice de la pêche maritime professionnelle dans les eaux de la Réunion, et l’arrêté préfectoral n° 298 du 15 février 2019, autorisent de manière dérogatoire la pêche des requins tigres et bouledogues dans les ZPR 2A, uniquement dans le cadre de dispositifs post-attaque ou post-observation (lorsqu’un requin a été observé de manière certaine).

L’arrêté n° 298 stipule, en son article 5 : « L’opération ciblée de prélèvement (…) s’effectue au moyen de la technique de palangue ancrée, dite palangue verticale avec alerte de capture, dans les zones de protection renforcée de niveau 2A, hors platiers récifaux. Aucune pêche n’est permise en zone de protection intégrale ».

Le même arrêté précise en son article 10 : « Les infractions au présent arrêté exposent leurs auteurs aux poursuites et peines prévues par l’article L.5242-2 du code des transports », soit  un an d'emprisonnement et 150 000 € d'amende.

 

Le problème, c’est que le CSR - qui bénéficie visiblement de protections en haut lieu - se croit tout permis et s’autorise toutes les libertés vis-à-vis de la réglementation.

Sur ces 4 dernières années en effet, le Conseil Scientifique a relevé près de 170 infractions aux arrêtés préfectoraux précités et à la réglementation de la réserve marine à l’occasion de pêches du CSR en ZPR 2A ou en sanctuaires !! Une paille…..

Quand on sait que l’Etat fait - à juste raison - la chasse aux "petits" braconniers dans la réserve et que la justice n’hésite plus à les condamner à de fortes amendes voire à des peines de prison ferme, on reste stupéfait de voir que ce même Etat français - qui pilote le CSR - se permet de braconner ouvertement (il n’y a pas d’autre mot) dans ladite réserve !

Evidemment, le sous-préfet de Saint-Paul étant à la fois président de la réserve marine et président du CSR, cela facilite bien les choses dès lors qu’il s’agit d’exonérer le CSR de ses propres turpitudes : ce dernier a les coudées franches et fait ce qu’il veut dans la réserve, avec l’argent du contribuable, et au mépris du droit commun et de l’intérêt général……

Ce scandale a été découvert de la manière la plus simple qui soit. En effet, l’IFREMER publie sur le portail SEXTANT Océan Indien (https://sextant.ifremer.fr/ocean-indien) des cartes sur lesquelles figurent les données du programme de pêche mené par le CSR en regard du zonage réglementaire de la réserve marine, en particulier les positionnements GPS, les dates et le type d’engin de pêche utilisé. Et ces données sont accessibles en consultation librement. Du moins elles l’étaient jusqu’à fin mai 2021…..

Car depuis cette date, à la place des cartes en question, il n’y a plus qu’un écran vide. Selon Le Monde, le CSR aurait demandé à l’IFREMER d’effacer les pages en libre accès. Pourquoi se gêner en effet quand on a l’appui inconditionnel de l’Etat ?

A mourir de rire quand on sait que le directeur du CSR Willy Cail se targue sans cesse de la transparence la plus complète : « On est dans la transparence ! Nous n’avons rien à cacher » déclare-t-il au Monde. Rappelez-vous également la campagne de désinformation orchestrée par le même Willy Cail et le sous-préfet de Saint-Paul en décembre 2019 : « Le CSR se veut transparent face aux attaques » (JIR, 19/12/19).

 

Comme seule explication le directeur du CSR tente de se dédouaner en affirmant dans Le Monde que les positionnements GPS indiqués sur les cartes sont ceux des bateaux, pas des palangres. Et de dénoncer « une instruction à charge insolente de la part de gens qui ne savent pas lire des métadonnées » (sic).

Déjà la simple circulation des bateaux dans les ZPR 2A et dans les sanctuaires est formellement interdite. Nombre d’usagers de la mer ont été verbalisés par les agents de la réserve marine pour avoir traversé ces zones.

Par ailleurs, si aucun des 7 pêcheurs professionnels missionnés par le CSR n’était effectivement capable de se positionner en mer de jour comme de nuit, cela mettrait en cause non seulement leur professionnalisme mais encore leur propre sécurité.

Pire encore, cela montrerait qu’en fait les pêcheurs ne savent pas se servir d’un GPS et ne connaissent donc pas la position précise de leurs engins de pêche, ce qui serait grave pour le fonctionnement du programme de pêche financé, rappelons-le, par l’argent du contribuable.

Cela démontrerait également un manque total de suivi des opérations de la part de la direction du CSR.

Le CSR publie sur le site www.info-requin.re les synthèses des opérations de pêche et les rapports trimestriels des observateurs indépendants (RTO).

Or à chaque fois qu’ils étaient présents, ces observateurs ont mis en avant une conformité à 100% du système de suivi GPS, du respect des zones et des horaires, et du respect des réglementations de la part des pêcheurs. Bizarre, non ?

Ces derniers ont-ils reçu la consigne de pêcher dans les zones interdites en l’absence des observateurs ou l’ont-ils fait de leur propre chef ? Le directeur du CSR doit bien le savoir…..

 

Mais ce n’est pas tout.

 

Le CSR avait imposé aux pêcheurs, dans le cahier des charges, des préconisations concernant les hameçons, notamment l’utilisation d’hameçons en acier oxydable afin que, si l’hameçon était impossible à retirer, il puisse se dégrader assez vite au contact de l’eau de mer.

Cette exigence n’a jamais été respectée et a vite été abandonnée (synthèse n° 4, RTO n°1 à 4).

 

L’arrêté préfectoral n° 298 du 15 février 2019 stipule, en son article 5 : « Les appâts seront congelés préalablement, entiers, de taille et de poids supérieurs à 30 centimètres et 1 kilogramme, afin de limiter les prises sur les prédateurs de petite taille ».

Le non-respect systématique de ces dispositions par les pêcheurs a conduit le CSR à les abandonner pour la plupart - un comble - à l’exception de l’obligation de congélation pour laquelle les observateurs indépendants précisaient à partir du 20/04/19 (RTO n°4) : « La prescription concernant la congélation préalable des appâts, mal comprise par les pêcheurs, est maintenue dans le but de limiter l’attractivité des engins à un périmètre restreint ».

Las, dans les mois suivants, cette obligation a elle aussi été abandonnée pour des appâts plus attractifs (RTO n° 5), les pêcheurs étant probablement soucieux de rentabiliser leurs sorties et le CSR désireux de tuer plus de requins bouledogues : « Pas de contrainte sur la pré-congélation des appâts, les pêcheurs pourront ainsi utiliser les appâts fraîchement pêchés par leurs soins. (…) Des appâts vivants peuvent également être utilisés (…) ».

 

Pendant la seule année 2020 (synthèses n° 34 à 45), les pêcheurs ont déployé 2808 palangres verticales avec alerte de capture (PAVAC). Selon Le Monde, qui a interrogé le directeur du CSR, les pêcheurs sont rémunérés par le CSR 300€ pour le déploiement d’une PAVAC. Faites le calcul : il y en a pour 842 400€ ! Une moyenne de 70 200€ par mois.

Quand on sait (synthèse n° 50) qu’entre mars 2018 et le 1er mai 2021, il y a eu 104 930 heures de pêche cumulées - combien dans les ZPR 2A et dans les sanctuaires ? – on se rend compte que la pêche aux requins est une véritable mine d’or pour un petit nombre de personnes à la Réunion !! Allez chercher ensuite pourquoi ils ne veulent surtout pas que ça s’arrête……

 

L’arrêté préfectoral n° 298 du 15 février 2019 précise, dans ses considérants, que « cette autorisation temporaire [de prélèvement] se fait dans le cadre d’un protocole rigoureux, avec l’aval de la RNNMR (….) » (sic). Et il prévoit, en son article 5 :

« L’opération ciblée de prélèvement, dont il sera fait un suivi géolocalisé, sera filmée (déploiement des engins ; captures). L’ensemble des données relatives aux positions et horaires de pêche, à l’état des appâts et aux captures réalisées seront capitalisées et partagées avec le GIP RNNMR. Des observateurs, gardes du GIP RNNMR ou mandatés par le [CSR], seront embarqués et formés pour s’assurer du suivi de l’opération et du respect des conditions d’intervention définies ci-dessus. A la fin de l’opération, le [CSR] communiquera au public l’ensemble des démarches menées et les résultats de l’opération ciblée ».

S’agissant des données, on sait ce qu’il en est advenu.

Concernant le partage avec la réserve marine, et son aval, cela n’a évidemment jamais été le cas dès lors qu’il s’agissait d’opérations de pêche illégales, à fortiori dans les sanctuaires. La procédure de concertation est pourtant explicitement détaillée à l’article 3 de l’arrêté n° 298.

Les observateurs ne sont présents sur les bateaux de pêche que dans une proportion infime des sorties : entre 2.9% et 8.3% de l’effort de pêche.

Quant à la communication en direction du public, ledit public en jugera…..

 

Enfin on insistera sur l’impact éminemment destructeur de cette pêche aux requins dans les écosystèmes coralliens déjà très fragiles de la réserve marine de la Réunion.

Depuis le début de la pêche en 2013, ce sont pas moins de 532 requins tigres et bouledogues qui ont été tués et conduits à l’équarrissage. Un monumental gaspillage de biodiversité.

Du 29 mars 2018 au 30 mai 2021, le CSR, selon ses propres données :

-          a pêché 260 requins ciblés dont 47 requins bouledogues (6% des prises) et 213 requins tigres (29% des prises),

-          a surtout pêché…..475 prises "accessoires" (65% des prises), dont 89 sont mortes - soit un taux de mortalité minimum de 17% - et 39 ont été relâchées « fatiguées » : barracudas, carangues, mérous, murènes, raies, autres espèces de requins, etc….Sans compter les espèces en danger d’extinction ou vulnérables et inscrites à ce titre sur la liste rouge de l’UICN (requins marteaux, grande raie guitare, requin nourrice fauve, requin gris d'estuaire, tortue verte, etc…..).

Et il est important de le rappeler :

-          il n’a jamais été démontré scientifiquement que la pêche aux requins dans les ZPR 2A diminuait le risque requin.

-          l’étude CHARC a démontré que la répartition spatiale des requins bouledogues était centrée à l’extérieur de la réserve et non à l’intérieur.

-          les requins tigres ne sont quasiment pas impliqués dans les accidents : leur destruction ne sert que les intérêts financiers des pêcheurs et du CSR. La fameuse « crise requin » est d’abord « une crise bouledogue » selon les propres termes du directeur du CSR.

-          les 83% de taux de "survie" revendiqués par le CSR pour les captures accessoires sont sujets à caution. Les perturbations du métabolisme interne occasionnées par ces pêches sur les individus pris à l’hameçon ne sont pas négligeables et les conduisent vraisemblablement à la mort à plus ou moins long terme, en particulier pour ceux relâchés « fatigués » (infections, prédation, etc….). Or ces espèces, que la réserve s’efforce de protéger depuis sa création en 2007, sont essentielles pour les écosystèmes coralliens (prédateurs au sommet des chaînes alimentaires).

 

En conclusion de son auto-saisine, « le Conseil Scientifique de la Réserve Naturelle Nationale Marine dénonce un tel dysfonctionnement peu ou pas respectueux, ni de la réglementation, ni des procédures administratives, et qui met en jeu la pérennité de l’écosystème récifal réunionnais. Ceci est fort surprenant de la part d’une instance gérée par un GIP présidé par Monsieur le Préfet de la Réunion ».

 

La messe est dite. Au public réunionnais d’en tirer ses conclusions.

 

Collectif d’associations :

Sea Shepherd Conservation Society - Longitude 181

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Sauvegarde des Requins - Requins Intégration

Tendua pour la sauvegarde de la biodiversité

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Ericka et Thierry, les retrouvailles de la Macronie

Ce mercredi 16 juin 2021 sera à marquer d’une pierre blanche pour les macroniste de La Réunion. Ce jour scelle la réconciliation entre les 2 tendances de la Macronie sur notre territoire. En effet, les macronistes tendance centre-gauche prétendument socialiste menés par leur cheffe de file Ericka Bareigts et celle du centre-droit LPA-MoDem avec à sa tête Thierry Robert se retrouvent à nouveau main dans la main puisque l’ex député-maire de Saint-Leu a décidé de soutenir Ericka Bareigts aux élections régionales du 20 juin 2021.

Ce soutien de Thierry Robet à la candidate du PS n’est vraiment pas une surprise. Des signes avant coureurs avaient été lancés. Ainsi une proche parmi les proches de Thierry Robert, à savoir Karine Nabénéza, macroniste de la première heure et référente locale Territoires de Progrès, le micro parti des macronistes de gauche, a très tôt ralliée la candidature de la maire de Saint-Denis dans l’aventure des élections régionales.

De plus entre le LPA-MoDem de Thierry Robert et le PS du clan Annette-Bareigts, c’est une histoire d’amour qui continue. Depuis ses débuts en politique, Thierry Robert a toujours pactisé avec les socialistes dyonisiens en construisant avec eux une majorité zembrocal au conseil général autour de leur amie commun Nassima Dindar de 2008 à 2015 et en soutenant la présidence calamiteuse de leur camarade François Hollande entre 2012 et 2017.

Pendant la campagne des élections présidentielles de 2017, c’est ensemble que l’alliance LPA-MoDem de Thierry Robert et PS de Saint-Denis ont acceuilli le candidat Emmanuel Macron à l’île de La Réunion.

Lors des élections sénatoriales de septembre 2017, le LPA et la fédération socialiste de La Réunion ont à nouveau passé un accord électoral fructueux puisqu’ils ont remporté ensemble un siège avec l’élection au rang de sénateur de Michel Dennemont. Dans cet accord électoral, il était convenu que le nouveau sénateur qui siège d’ailleurs au sein du groupe macroniste au Sénat donne sa démission à mi mandat soit en août 2020 pour laisser sa place à la seconde de liste qui est une élue de la majorité municipale de Saint-Denis. Nous sommes en juin 2021 et à cette date, cette élue dyonisienne attend toujours que Michel Dennemont lui cède son fauteuil de sénateur ! Ah la politique et ses reniements perpétuels !

Le ralliement du LPA-MoDem de Thierry Robert à Ericka Bareigts éclaire davantage le visage macroniste de cette liste. Celle qui s’affichait aux côtés d’Emmanuel Macron aux élections législatives de 2017 reste malgré ses démentis la candidate de la majorité présidentielle.

Dimanche 20 juin, au 1er tour des élections régionales, le peuple de gauche, les chômeurs et les pauvres d’entre les Réunionnais, les retraités et tous ceux qui subissent de plein fouet la politique de casse sociale du président « des premiers de cordée » n’oublieront pas de rejeter massivement cet attelage baroque qui incarne les variants de la Macronie.

Jean-Jacques Blaquet, Les Avirons

 

 

 
 
 

 

 

 
 
 

Vanessa Miranville, de l’écologie à la démagogie

Nous sommes un groupe de citoyens possessionnais écologistes. Nous avons cru en Vanessa Miranville. Nous avons soutenu sa candidature aux élections cantonales de 2011 puis aux élections municipales de 2014. Mais une fois élue, elle quitte la mouvance écologiste. La nouvelle maire s’est, en effet, servie de l’écologie pour prendre la mairie de La Possession en mars 2014 avec son comité intitulé Possession Écologie Solidarité. Et dès le mois d’avril 2014 elle décide d’abandonner ce nom qui fait référence à l’écologie pour fonder un micro-parti au nom creux de CREA (Citoyens de la Réunion En Action)

La question est quel est l’objectif visé par Vanessa Miranville ? Vanessa Miranville n’est-elle pas finalement une opportuniste comme tant d’autres femmes et hommes politiques ?

Ainsi elle refuse de voir figurer dans son programme des élections municipales de 2020 les termes Écologie, Environnement ou Biodiversité et jusqu’au terme Nature qui est effacé de son programme du second tour de scrutin.

Quel est donc le but de Vanessa Miranville sinon de se faire une place de façon «pragmatique» et «sans appartenance politique» ?

Tout cela est simplement synonyme de cynisme politique surfant sur des thèmes bien populistes mais sans grande réflexion ni conviction.

Sur la carrière des Lataniers et sur l’incinérateur, elle a retourné sa veste et elle a adopté finalement un positionnement anti Écologie en trahissant son électorat.

Elle se fait la championne de la démocratie et du respect des citoyens mais elle ne vote pas au 2e tour des précédentes élections régionales et elle dirige sa mairie de façon autoritaire en braquant les employés communaux.

Vanessa Miranville prétend être favorable à une autonomie énergétique pour La Réunion indépendamment des multinationales mais en réalité elle a donné son accord pour qu’un grand groupe international construise des silos à copeaux de bois importé d’Amérique renforçant toujours plus la dépendance énergétique de notre île vis à vis de l’extérieur.

Concernant la route la digue de la NRL comme sur de nombreux autres dossiers, Vanessa Miranville cultive l’ambiguïté et se livre à un double discours en refusant de trancher et préférant fuir le débat en promettant un referendum. C’est de la pure démagogie ! C’est à elle la candidate de prendre son courage à deux mains et de proposer des solutions aux Réunionnais sur les sujets les plus sensibles.

De même tous les Réunionnais ont noté que durant cette campagne électorale, le discours de Vanessa Miranville prend une tournure populiste. Elle s’attaque aux élus sortants. Mais le problème c’est que elle même est une élue sortante qui a aussi bien pactisé avec la droite, Joseph Sinamalé, qu’avec la gauche, Huguette Bello, au TCO et avec Didier Robert à la Région pour la carrière des Lataniers.

Par ailleurs, les possessionnais ne comprennent pas pourquoi à peine réélu maire de sa ville en 2020, elle se lance à l’assaut de la Région en 2021. Vanessa Miranville a une nouvelle fois renié les engagements qu’elle a pris avec les électeurs de La Possession en voulant écourter son mandat actuel.

Enfin Vanessa Miranville parle souvent d’éthique et de transparence en politique mais elle oublie de préciser qu’elle collabore dans sa commune avec les promoteurs immobiliers.

Comment les électeurs peuvent-ils faire confiance à Vanessa Miranville alors qu’elle a trahi l’écologie et alors qu’elle a des pratiques politiques opposées aux valeurs qu’elle prétend défendre ?

 

Maya Sina, citoyenne écologistes possessionnaise

OUBLIE PAS OUT MAMAN

C’est elle qui t’a donné la vie, t’a élevé,  nourri, torché, totoché -quand il le fallait- pendant des années. Maintenant qu’elle est âgée, c’est à ton tour de t’en occuper avec dévouement et attention. Pas question de « l’oublier » lors des fêtes, de son anniversaire et de ceux de ta famille. Même si elle ne vit pas avec toi, Tu dois t’occuper de son bien-être…A-t-elle tout ce dont elle a besoin ? : une maison propre et entretenue, des courses et de quoi manger, des visites chez le médecin et les soins qui vont avec… Sans doute, peux -tu anticiper sa « perte d’autonomie » et la loger chez toi ?…en prévoyant la chambre qui va avec… C’est le devoir de tous les enfants- y compris légalement car la négliger peut être puni par la loi- à l’égard de leur maman.

Il est vrai que certains d’entre vous ont « sauté la mer » mais le téléphone, les mails et webcams existent  aujourd ‘hui. Trop souvent la maman reste à la charge du plus aimant et dévoué de ses enfants qui ne fait que son devoir… mais n’en peut plus car elle n’en finit plus de vieillir la maman et de plus en plus « abimée »

Aussi pour apporter un peu de répit aux enfants les plus attentionnés,  est née il y a 10 ans« SOS Gramounes isolés » (tel 0262 582 581). Pas question évidemment de s’en débarrasser en oubliant d’aller la voir, mais de venir en complément de vos légitimes attentions. En particulier, en faisant des visites hebdomadaires -pour lesquelles nous avons besoin de bénévoles sur toute l ’ile- mais aussi si elle habite seule et dispose d’une chambre libre indépendante de lui procurer gratuitement par notre intermédiaire un(e) accompagnant(e) pour le soir (éviter la dépression) et la nuit en semaine (pour sa sécurité). Donc un « contrat gagnant-gagnant » avec d’un côté une gramoune isolée qui aimerait retarder son entrée en EHPAD ou maison de retraite-avec le cout correspondant pour elle et sa famille- et bénéficier d’une compagnie, et d’ un autre côté un(e) accompagnant(e) qui bénéficiera  de la chambre offerte et lui apportera de la compagnie.

Bien sûr, nous allons reprendre pour ces gramounes en début de perte d’autonomie compte tenu du déconfinement quelques sorties  conviviales sur chaque zone. Et là aussi nous aurons besoin de quelques bénévoles sur chaque zone pour les co-voiturer jusqu’au lieu de convivialité choisi et assurer l’animation (jeux, sophrologie, yoga assis, chant-guitare, couture, travaux manuels, groupes de paroles,  soins, pétanque (coiffure, manucure, esthétique…)

Patrice Louaisel

SOS Gramounes isoles

 

 
 
 
 
 
 
 

TTRE OUVERTE AUX CONSEILLEURS DÉPARTEMENTAUX en charge de TERRESAINTE (Sinpier).

Madame S. & Monsieur P.,

Mi habite Terre-Sainte depuis toujours. Mon famiy té là ; mi lé né là ; ma la viv terla. En 2017, ma la investi dans in meublé de standing. Na point personne la aide amoin mais mi la gagne monte mon zafer tousel. Zordi mon structure lé entrain krèv à ti feu. Mais surtout mi wa na point rien la changé depuis 6 ans dans tous les domaines de l’action départementale : Social, Enfance et Famille, Insertion et Mobilité, Education, Culture, Sport, Agriculture et Eau, Environnement et Energie, Routes, Coopération.

Cinq fois par semaine mi mars dan Tersinte et le constat lé toujours le même : des rues sales, des dépotoirs tous les 50m, des routes cabossées et surtout une jeunesse à l’abandon et des familles entières désoeuvrées alors que beaucoup souhaiteraient s’investir, par exemple, dans le nettoyage de la ravine et de la cité si cette activité était soutenue, encouragée, valorisée par le Département. Cela nous permettrait par ailleurs de lutter efficacement contre la diffusion des maladies vectorielles transmises par les moustiques (Dengue, Chikungunya, Zika…) ou les rats (leptospirose).

Pas de d’événement culturel régulier, pas de manifestation sportive digne de ce nom, pas ou peu d’équipement, un ‘CASE’ en déshérence, pas de structure d’aide aux enfants déscolarisés ou en situation de décrochage, pas de maisons de quartier ou d’épicerie solidaire ou encore moins de Maison de lutte contre les violences intra-familiales avec prise en charge d’urgence. Et l’insécurité éducative, alimentaire et physique grandissante qui entraîne inexorablement de plus en plus personnes en marge de la société, de ce fameux « bien vivre ansanm » que ma la connu autrefois mais que nou lé en train perde faute de volonté politique réelle, forte et ciblée. Kwé zot la fé ? Mi koné pa ; une chose est sûre : ma la pa vu Terre-Sainte avancer.

Pas de développement de circuit-court (du producteur au consommateur), pas de recyclerie, de tierslieu d’échange et d’aide au montage de projets de quartier, pas d’Animation, pas de Culture ni de Sport : si ou lé au RSA à Terre-Sainte Sinpier, na point rien pou ou ! Et même si, kom mon garçon, ou lé ingénieur na point rien non plus : allé rode travail ailleurs ! Diplômés ou pas, les habitants historiques de Terre-Sainte, notamment les pêcheurs, lé en train de mourir à petit feu alors que se profile le rachat de cases à prix d’or par des nouveaux venus ou parvenus, attirés par une vie douce près de la mer. Juste à côté : des maisons insalubres avec des habitants historiques vivant parfois dans le dénuement le plus total.

Ou sa nou sava kom sa : vers un quartier ‘bobo’ type ‘Carte postale’, vidé de sa sève, de son zarlor ? Vers un quartier à deux vitesses : sak nana in ta et sak na poin rien ? Tout cela ne présage rien de bon Madame et Monsieur les conseillers départementaux, candidats à votre propre réélection. Cependant tout est encore possible si le Département – en collaboration avec toutes les institutions publiques (Commune, Interco., Région, Etat...) – s’en donne les moyens et que, dans l’intérêt général, leurs élus mouillent la chemise afin de changer concrètement les choses, notamment en proposant et en soutenant les initiatives locales, pou nou et nout zenfants habitant à Terre-Sainte.

 

GEORGES, Tersint

« Les hommes parlent aux hommes »

Les contraintes imposées par les autorités publiques du fait de la crise sanitaire semblent avoir intensifié les problèmes domestiques et conjugaux. Ce sont les femmes et les enfants qui en sont principalement victimes. À La Réunion, le nombre constant de 5 plaintes chaque jour dans les commissariats et les brigades de gendarmerie ne faiblit pas. Autorités publiques et organisations de lutte contre les violences intrafamiliales font ce qu’elles peuvent. Mais les indispensables et multiples mesures de secours aux victimes n’endiguent rien. Elles interviennent après coup, « après les coups ». La fréquence quasi quotidienne des informations diffusées dans les médias et provenant des tribunaux en est la triste illustration.

 

Les campagnes et les messages de prévention eux-mêmes ne s’adressent qu’aux femmes. Sur le mode « Touch pa mwin ! Are?t lev la min dsi mwin ! » et « J’appelle le 3919 ». Les hommes en sont toujours absents. Menace potentielle certes, mais fantomatique et désincarnée. Irresponsable…

 

Pourtant, face aux phénomènes sociaux manifestes d'une émancipation féminine continue dans tous les domaines, l’homme est bien souvent placé au centre du problème des rapports domestiques interpersonnels en constante évolution. Le statut de la masculinité a changé, est devenu plus incertain. Dans de multiples cas, il est véritablement en crise.

 

Dans ce contexte, le CEVIF ne souhaite pas se cantonner sur le plan de l’observation. Son projet social le conduit à mener un programme intitulé « Les hommes parlent aux hommes », qui conjuguera des temps de réflexions sur la masculinité et des temps de productions de messages destinés aux hommes.

 

Il est déterminant aujourd'hui de s'adresser directement aux hommes, trop souvent exclus de tout rôle actif et responsable dans ce problème de société qui a trait aux violences familiales. Et de manière plus générale, les hommes doivent garder ou retrouver leur place dans les lieux où s’élaborent les rapports sociaux : la famille, l'éducation, l'action sociale, le médico-social, la justice, … dans lesquels, depuis plusieurs décennies, la féminisation se développe largement en leur absence croissante. Les hommes intègres et les hommes d'influence, leaders dans leur secteur d’action, qui agissent publiquement dans notre société pour la construction des liens sociaux, doivent s'impliquer dans cet engagement, pour une égalité hommes-femmes réelle et harmonieuse.

 

On peut penser que les violences domestiques, ainsi que la déresponsabilisation, surtout masculine, persisteront et s'accentueront, tant que, face à l'évolution des femmes, les hommes ne parviendront pas à investir différemment leur rôle, loin des stéréotypes hérités, dans cette société vouée à l’impermanence et aux changements ininterrompus.

 

Nous faisons appel à des hommes de conscience et de réflexion, qui ne redoutent pas de manifester dans des rencontres de partage leur force et leur sensibilité, leur expérience dans les relations, quelles qu’elles soient, et leurs sentiments. En matière de construction des liens collectifs et interpersonnels, nous pouvons croire à l’intelligence sociale des gens de conscience, au moins autant qu’à celle des institutions, des spécialistes et des experts. Avec ceux qui accepteront la rencontre, nous souhaitons élaborer des messages, qui seront portés par des leaders reconnus, de toutes conditions et de tous âges, et que diffuseront les medias et supports visuels, audio-visuels, audio, écrits, dessins, photos, affichages papiers et numérisés…

 

Ces hommes de conscience et de réflexion, nous aimerions les rencontrer…

 

Vous pouvez prendre contact aux adresses suivantes :

CEVIF – 0262 41 80 80 – Héva CADELE – animatrice de prévention - acofs.cevif@gmail.com

Arnold JACCOUD – arnold.jaccoud@orange.fr

 

Responsables du CEVIF – Collectif pour l’élimination des violences intrafamiliales : Frédéric ROUSSET, président et Thérèse BAILLIF, présidente d’honneur, 0262 41 80 80 – cevif@orange.fr.

 

RAS LE BOL DU DRAPEAU ROUGE A BOUCAN !

Le tableau est désormais symbolique de la plage de Boucan : bientôt midi, beau soleil, mer calme, peu ou pas de vagues. Pourtant personne dans l’eau, et une plage quasiment vide.

Pourquoi ? Parce que les filets de protection anti-requins ne sont pas en place, comme d’habitude. Alors drapeau rouge, et baignade et activités nautiques interdits. Et c’est comme ça quasiment tous les jours depuis près de deux ans, suite à la destruction par la houle du grand filet installé par la société Seanergy.

Que le maire de Saint-Paul n’ait pas été capable de trouver une solution pérenne depuis deux ans, c’est déjà un comble. Le filet miniature amovible qu’il nous a "vendu" en octobre 2018 comme solution temporaire (sic) ne peut être installé dès lors que la houle dépasse 1 mètre. Inutile de vous dire que pendant l’hiver austral, avec les trains de houle qui se succèdent, c’est "mort"….

Mais que ce petit filet ne soit même pas installé alors que la mer est calme voilà qui est scandaleux. Il y a pourtant des gens qui ont été formés et qui sont payés pour ce faire, avec l’argent du contribuable : les agents de la CISAN (cellule d’intervention et de surveillance des activités nautiques).

Résultat des courses : des spécialistes de la pose des filets dont on finit par se demander : « Ils sont payés à quoi faire ? ». Et des MNS à Boucan qui eux sont payés à se morfondre et se tourner les pouces toute la sainte journée. Au final, des équipes démotivées et beaucoup d’argent gaspillé, celui du contribuable.

 

Le principe de la gratuité et du libre accès aux plages situées sur le domaine public a été repris par la loi littoral en son article 30, devenu L. 321-9 du code de l'environnement, qui dispose :

« L'accès des piétons aux plages est libre sauf si des motifs justifiés par des raisons de sécurité, de défense nationale ou de protection de l'environnement nécessitent des dispositions particulières. L'usage libre et gratuit par le public constitue la destination fondamentale des plages au même titre que leur affectation aux activités de pêche et de cultures marines. (…) ».

En application des principes généraux du droit, c'est la liberté de se baigner - et de pratiquer des activités nautiques - qui l'emporte sur l'interdiction.

L’interdiction est donc censée être l’exception. A Boucan elle est devenue la règle, par la grâce de Monsieur le Maire…..

 

L’article L.2213-23 du code général des collectivités territoriales dispose :

« Le maire exerce la police des baignades et des activités nautiques pratiquées à partir du rivage avec des engins de plage et des engins non immatriculés. Cette police s'exerce en mer jusqu'à une limite fixée à 300 mètres à compter de la limite des eaux. (…) Le maire délimite une ou plusieurs zones surveillées dans les parties du littoral présentant une garantie suffisante pour la sécurité des baignades et des activités mentionnées ci-dessus. Il détermine des périodes de surveillance. Hors des zones et des périodes ainsi définies, les baignades et activités nautiques sontpratiquées aux risques et périls des intéressés (…) ».

La mise en place et le maintien de zones de baignade et d’activités nautiques accessibles au public toute l’année n’est donc pas pour le maire une simple possibilité laissée à sa libre appréciation mais bien une obligation légale.

 

La circulaire ministérielle n° 86-204 du 19 juin 1986, adressée aux préfets et relative à la surveillance des plages et lieux de baignade d'accès non payant, dispose en son article 2.1.3 sur les "emplacements aménagés à usage de baignade" :

« Il faut rappeler aux maires qu'une baignade une fois classée dans cette troisième catégorie, ne peut être déclassée sans un motif grave qu'il vous appartiendra de contrôler. Vous devrez éventuellement vous substituer à l'autorité municipale pour faire ré-ouvrir cette baignade indûment interdite ».

Alors question : qu’attend le préfet ?

 

Car il est trop facile d’accuser la houle, les délais d’étude des filets, voire même les fameux requins. Cela fait des années que ça dure cette comédie et on en est toujours au même point.

Mettre le drapeau rouge, c’est la garantie pour la commune d’être tranquille : plus personne dans l’eau, plus de problèmes, personne pour déposer plainte, une paix royale !

 

Alors M. le Maire, vous aviez parlé d’un nouveau grand filet pour 2018, puis pour 2019. Maintenant c’est pour 2021 à ce qu’il paraît.

Et pourquoi pas AVANT les municipales ? Ce serait au moins la preuve que vous vous souciez réellement des désidératas de la population, que vous en avez quelque chose à faire du tourisme et de l’attrait du public pour la mer, la baignade et les activités nautiques.

Qu’en pensez-vous ?

 

Didier DERAND

Saint-Pierre: Pollution un jour, pollution toujours ?

Ce courrier fait suite à l’actualité sur l’incinérateur.

 

Depuis de nombreuses années, Saint-Pierre accueille les ordures de La Réunion.

Ce sont six millions de tonnes de déchets qui ont été entassés là, à l’entrée de notre commune, et qui polluent depuis, notre sol, nos nappes phréatiques et la qualité de notre air.

 

A l’époque, où le centre d’enfouissement de Pierrefonds a été mis en place, il soulevait déjà de nombreuses interrogations concernant notre environnement Saint-Pierrois. Avec le temps ces interrogations, ces doutes, se sont avérées des certitudes.


Depuis quelques mois, nos élus locaux et l’Etat interpellent l’opinion publique et tirent la sonnette d’alarme.
Il y a aujourd’hui une véritable urgence écologique à Saint-Pierre.

 

Alors, pour parer à cette urgence, une alternative semble avoir été trouvée : brûler une grande partie de nos déchets pour se conformer à certaines normes étatiques et européennes.

 

Selon les pouvoirs publics, les mêmes qui portaient l’enfouissement par le passé, cet usine à bruler les déchets (incinérateur… UVE…) n’aurait qu’un impact mineur sur l’environnement et la santé des Saint-Pierrois !

C’est le même refrain qu’on a dû nous chanter à l’époque pour soutenir l’enfouissement avant de nous déclarer que tout compte fait: ça pollue !

 

Donc dans 15 ou 20 ans (peut-être même plus tôt), on nous dira que finalement l’incinérateur rejette bien des polluants dans l’air qu’on respire !


Force est de constater qu’encore une fois ce sont les Saint-Pierrois qui auront touché le « gros lot » car après avoir servi de poubelle à une grande partie de notre île, la commune de Saint-Pierre prend encore une fois la responsabilité d’accueillir, gérer et bruler les déchets de toute l’ile ! Saint-Pierre ne va donc jamais pouvoir se détacher de cette image de capitale des déchets. Pollution un jour, pollution toujours !

 

En attendant nous Saint-Pierrois nous n’y gagnons rien ! Même pas une ristourne sur notre taxe d’enlèvement des ordures ménagères !

Je suis écœuré de voir ma commune être salie à ce point !

Pourquoi, nous, habitants de Saint-Pierre, devons-nous encore porter les risques de l’incinération des déchets !

Si certains élus locaux et l’Etat désirent tellement cet incinérateur qu’ils le construisent ailleurs !

Les Saint-Pierrois ont assez assumé pour tout le monde !

Emmanuel DOULOUMA

Saint-Pierrois

Quand le TA punie les Réunionnais ... maintenant on fait quoi ?

Président de l’AURC (Association des Usagers de la Route en Corniche), je suis littéralement subjugué par la décision d’un seul homme qui condamne qui s’appuie sur une poignée d’écologistes rompu à la politique. Un seul homme et une dizaine de revanchard décident du sort de La Réunion pour les prochaines décennies - cette décision brutale d’un magistrat qui quitte l’île dans quelques semaines et ne passera donc plus de si tôt sur cette route en corniche de tous les dangers à quelque chose d’irrationnel et de cynique.  

J’ai une pensée pour les familles de victimes qui regardent le spectacle de règlement de compte Juridico- politico-ecolo qui se jouent sous leurs yeux . 

Je ne suis pas contre les combats écologistes mais je dénonce les extrémistes radicalisés de l’écologie au dépend de mes concitoyens. Et encore moins un écologiste de circonstance pour faire du mal à mon territoire mais me faire une place dans le Paysage médiatique. Non ce n’est pas une victoire de l’écologie qui a été gagnée hier lorsque le juge Aebisher prononce la suspension. C’est la victoire des intérêts particuliers d’une dizaine de personnes débarquées il y a moins de 10 ans et qui ont élu domicile à Saint-Leu, savates en l’air et débardeurs toute l’année, c’est la victoire de l’équipe d’une commune pilotée longtemps par Thierry Robert et sa compagne Nabénésa et qui veulent coûte que coûte faire obstacle à l’actuel président de la région ; c’est la victoire de ceux qui n’ont pas eu le marché de la digue et qui manœuvrent depuis 2013 pour faire tomber la région quitte à faire intervenir des officines et des ex flics reconvertis dans le conseil de multinationales pour créer quelques dossiers  ; c’est la victoire d’une catégorie d’écologistes gilet deux côtés un vert et un noir qui ne trouvent rien à dire sur l’incinérateur pourtant interdit par l’Europe   Que l’on tente d’imposer au créole trop couillon pour se révolter quand il faut ; c’est la victoire de la goyave de France qui décide de ce que le réunionnais doit devenir . 

 

Cette décision du TA en résumé est tout sauf une décision qui fait honneur aux écologistes - une décision qui fait horreur car elle écrase La Réunion son économie et la capacité des femmes et des hommes de notre île à décider de leur sort - le 20 décembre c’est dans encore quelques moi .. en attendant restons bien amarrés !

 

Roland Lambert, Président de l’AURC

 

Réponse à Brigitte Bardot : NOUS SOMMES REUNIONNAIS ET AIMONS NOS ANIMAUX !

 

 

En tant que Réunionnais je suis très en colère de lire les propos tenus par Brigitte Bardot sur Nous les Réunionnais « autochtones » qui « ont gardé leurs gènes de sauvages », Nous les Réunionnais « dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales, des traditions barbares qui sont leurs souches» !

Tout d’abord, je souhaite rappeler que faire des exceptions une généralité est un raccourci digne d’un mal être de l’esprit ... mais cela ne peut pas justifier de tels propos racistes incitant à la haine vis à vis des hommes et des femmes vivants à l’ile de La Réunion! 

Je répondrai à madame Bardot que nous les Réunionnais, nous aimons aussi les animaux. 

Nous sommes sensibles à toutes les maltraitances sur les êtres vivants dont les ignominies pratiquées également dans les élevages industriels. Ce process a été pensé et importé par des territoires non « démoniaques » à l’île de La Réunion. Auparavant, nos bœufs, nos poules, nos bêtes étaient élevées en pleine nature, et nous retrouvons encore ces pratiques dans de nombreuses familles Réunionnaises qui ont l’amour de leurs animaux ! 

En fait, la sauvagerie vis-à-vis des animaux n’a pas de couleur de peau, ni de territoire, ni de religion ! L’enfermer dans de telles propos relèvent tout simplement du racisme vis-à-vis du peuple Réunionnais ! 

Néanmoins, une chose que madame Bardot ne semble pas savoir. C’est que dans notre « île du diable » nous avons aussi un trésor Universel… un exemple que nous sommes prêts à exporter dans tous les pays non « démoniaque » ! Hélas, nous n’y arrivons pas ! Ce trésor que nous souhaitons partager c’est le Respect, le Respect de nos différences culturelles et cultuelles ! Il n’est pas donné à toutes les nations civilisées de construite cette harmonie des peuples!

Ce Respect, hélas, Madame Bardot ne peut pas le comprendre, encore moins l’imaginer, car être un Réunionnais c’est avant tout un état d’esprit ! Et cela fait de nous de nous un peuple peu ordinaire!



Le Réunionnais est Yab (créole blanc ), malabar ( créole indou), chinois (créole chinois), zarab (créole musulman), caf (créole noir) , mais avant tout Réunionnais et fier de l’héritage du peuplement de notre île !

 


Emmanuel DOULOUMA
Saint-Pierrois et Réunionnais

 

LETTRE OUVERTE AU DELEGUE CONTRE LA PAUVRETE et à NOS ELUS

Si beaucoup d’allocations ont été attribuées aux familles et mères célibataires (familiale, de noel, de rentrée scolaire, logement…) toute une partie de la population a été pratiquement oubliée : femmes seules au SMIC, personnes âgées, étudiants pauvres…

Vous n’ignorez pas que nos gramounes réunionnais et leurs familles n’ont que rarement les moyens de financer une maison de retraite beaucoup trop chères pour leur budget, coûteuses pour l’Etat (2000 à7000€/mois) tout comme d’ailleurs les familles d’accueil (1400€/mois). Seule solution : les encourager à vivre chez elles …

Conséquences : un grand isolement, (46% selon l’étude « gramoune care » de l’A.R.S sur 800 patients réunionnais sont en dépression) et un manque de stimulation physique puisque seules chez elles sans moyens de transport, visites ni amis, ces 2 problématiques accélérant considérablement leur dépendance…aux frais de l’Etat.

Notre association « SOS Gramounes isolés » a introduit sur l’île le concept de « co-habitation solidaire » depuis 2 ans, action qui permet à des gramounes isolés ayant une chambre libre de l’offrir à une dame seule ou à une étudiante contre un peu de conversation en soirée et leur présence de nuit pour sa sécurité.

Cependant, si en journée elles ont   en général la visite rapide d’auxiliaires de vie ou infirmières, se pose le problème du soir et de la nuit où elles sont livrées à elles-mêmes, risquent la chûte (facture du ol du fémur…) et dépriment

Si notre concept de « co-habitation solidaire » rencontre un certain succès auprès des personnes âgées-ce qui témoigne d’un besoin réel-, il serait toutefois souhaitable que les dames de compagnie puissent bénéficier d’une « allocation de garde de nuit » de 300€ à 600€ pour leur permettre au-delà du bénéfice d’un logement de se nourrir et de palier à leurs dépenses de base.

Notre association souhaiterait que des commissions soient conduites à l’Assemblée Nationale pour aboutir à une proposition de loi au bénéfice de  nos Ainés et des femmes seules et autres étudiantes en difficulté sur la proposition ci-dessus, si possible portée par nos députés et sénateurs locaux

Patrice LOUAISEL

Psychologue

Président  de  « SOS Gramounes isolés »

 

La nuit, l’heure est venue de sévir …

Alors que les « gilets jaunes » manifestent en journée  et généralement calmement une colère légitime, la nuit changement de programme, des gamins de plus en plus jeunes investissent les lieux, cassent tout et se livrent au pillage. La force publique dans un souci d’apaisement et sans doute de pourrissement n’intervient qu’insuffisamment.

Il est grand temps que Monsieur le Préfet et les élus interviennent en interpellant les enfants casseurs et voleurs qui pillent le fruit de notre travail et alourdissent nos impôts locaux par la destruction du matériel communal (panneaux de signalisation, poubelles etc…)

On m’a toujours appris qu’avant 18a, ce sont les parents qui sont responsables de leurs enfants mineurs. La démarche des forces de l’ordre pourrait être la suivante : prise de photos en flagrant délit des délinquants, interpellation, prise de leur identité et de leurs empreintes, raccompagnement chez eux, puis contravention aux parents avec injonction de remboursement du matériel dégradé sur les allocations familiales si nécessaire.(la soustraction temporaire de leur smartphone pourrait être dissuasive en complément au niveau des enfants…) Dès la seconde interpellation et à la première récidive, placement du délinquant dans un centre de ré-éducation fermé où lui sera enseigné une bonne éducation que n’ont pas su lui apporter ses parents

Dans les communes à risques, un couvre-feu à 21h interdisant à des mineurs non accompagnés de leurs parents de trainer dans la rue serait le bienvenu et leur éviterait de suivre le mauvais exemple, tous les mineurs étant ré-accompagnés chez eux par les policiers avec avertissement aux parents irresponsables et sanction financière en cas de dégradations.

A l’heure d’une  « non-éducation » de plus en plus visible, c’est à la Loi de se substituer à des parents transparents et irresponsables qui ne jouent pas leur rôle parental. Nous, contribuables, n’avons pas à payer à la place des parents défaillants.

Un « gilet jaune »

 

Collusion ARS, departement et ... SANOFI

A MED’OCEAN, nous, association de professionnels de santé et d’usagers, travaillons inlassablement à la préservation d’une certaine qualité des soins, que nous lions étroitement à une indépendance avérée vis-à-vis de tous liens de pression qui puissent nuire à des décisions prises dans le seul intérêt des patients (vous pouvez retrouver nos actions sur https://www.medocean.re/ ).

Nous pensons en effet que les liens avec, par exemple, l’industrie pharmaceutique, ne vont pas (cela est suffisamment démontré) dans le seul sens de soins de qualité aux patients.

C’est la raison pour laquelle c’est avec étonnement que nous avons appris que l’Agence Régionale de Santé (dont les soins de qualité aux patients sont justement la raison d’être, nous semble-t-il), en la personne de sa Directrice Générale, accepte de « parrainer hautement » (cf. doc en PJ) une manifestation sur la télémédecine dont deux des partenaires principaux sont le laboratoire SANOFI et la SIPR (grossiste importateur de médicaments à La Réunion).

Ne doutant pas que les nouvelles technologies puissent être bénéfiques pour la santé des populations, et à l’heure où le développement du Dossier Médical Partagé semble avoir sonné, nous sommes cependant très réservés sur les risques non complètement résolus à ce jour que ces innovations font courir à la préservation des données de santé de tous nos concitoyens. Y voir associés des fleurons de l’industrie pour laquelle, tout le monde le sait, les données de santé constituent un véritable Graal à conquérir (il en est de même pour les assureurs), inquiète au plus haut point les acteurs de santé (professionnels, usagers) que nous sommes.

Pour MED’OCEAN Dr HUMBERT Patrice

La Semaine Européenne de la Mobilité fait bouger les différents modes de transport !

C’est reparti pour Semaine Européenne de la Mobilité (SEM) ! Organisée chaque année du 16 au 22 septembre, elle a pour objectif d’inciter les citoyens et les collectivités dans de nombreux pays européens à opter pour des modes de déplacements plus respectueux de l’environnement. Pour cette édition 2018, elle met l’accent sur la multimodalité avec le thème « Mix and Move ». Découvrez le programme que nous vous proposons dans l’Ouest.

 

Profitez du Pass à 1€ pour la Journée du transport public !

Voyagez en toute liberté au tarif unique de 1€ sur l’ensemble des réseaux de transport public de l’île (partenaires de l’opération), toute la journée du samedi 15 septembre (uniquement), à l’occasion de la Journée du transport public.

 

Rendez-vous sur nos stands d’animation : infos pratiques et cadeaux à gagner !

Pour le public scolaire – niveaux CE2 à CM2, des écoles à proximité des sites (entre 8h et 16h)

  • Lundi 17 septembre : Saint-Leu – parking du Foirail
  • Mardi 18 septembre : Trois-Bassins – LENA du TCO (L’Espace Numérique et Artistique à Grande Ravine)
  • Jeudi 20 septembre : Saint-Paul – Case de La Saline
  • Vendredi 21 septembre : La Possession – Jardin de l’église
  • Samedi 22 septembre : Le Port – littoral Nord, à proximité des jeux d’eau (10h-15h)

Au programme : sensibilisation ludique sur les modes de déplacement doux/ actifs, jeu d’adresse, activité manuelle, quiz avec cadeaux à la clé, chant avec les médiateurs, …

Pour le grand public (entre 8h et 16h)

  • Lundi 17 septembre : Saint-Leu – agence kar’ouest à Piton
  • Mardi 18 septembre : Trois-Bassins – agence kar’ouest en centre-ville
  • Mercredi 19 septembre : pôle d’échanges sur Le Port (8h-11h) et gare routière de Saint-Paul* (13h-16h)
  • Jeudi 20 septembre : Saint-Paul – Prisami
  • Vendredi 21 septembre : La Possession – point info vente kar’ouest
  • Samedi 22 septembre : Le Port – littoral Nord, à proximité des jeux d’eau (10h-15h)

Au programme : sensibilisation ludique sur les modes de déplacement doux/ actifs, jeu d’adresse, activité manuelle, course de bus miniatures, quiz et tickets à gratter avec cadeaux à la clé, chasse au trésor, *réalisation d’une fresque murale par des graffeurs, …

 

Thaïlande : vivre 10 jours avec une alimentation réduite.

Il n’y a pas de mots assez forts pour saluer l’exploit des sportifs-sauveteurs qui ont réussi à sortir les 12 adolescents thaïlandais et leur guide de la grotte où ils étaient emprisonnés par la montée des eaux. C’est un grand soulagement pour les familles que toute l’équipe soit saine et sauve. C’est un bon point pour les autorités qui ont su coordonner avec efficacité la recherche de solutions ainsi que le travail des organisateurs et des bénévoles.

 

Depuis plus de 15 jours, le monde entier retenait son souffle, suspendu à la moindre information sur le dénouement sur cette affaire. Plus de 1000 secouristes étaient à la recherche du groupe depuis l’annonce de leur disparition, et c’est au 9e jour qu’ils ont été découverts, encore en vie. Le pire pouvait arriver à chaque instant tellement la situation était inédite, éprouvante et très spécifique. Des propositions ont afflué de partout.

 

Au final, l’équipe décisive était composée de 13 plongeurs étrangers et de 5 membres d’une unité d’élite thaïlandaise. Aucune perte parmi ces sportifs de haut niveau dont les noms et les visages ne font pas la une. L’ensemble de l’opération aura fait quand même une victime. Le 13e jour, un sauveteur thaïlandais qui avait réussi à ravitailler le groupe en oxygène est décédé sur le chemin du retour par manque du précieux gaz. Il semble qu’un aller et retour durait plus de 10 heures !

 

Gageons que des chercheurs en tous genres et des responsables politiques, militaires, éducatifs etc tireront des sujets d’études de l’événement et des prouesses humaines. En particulier, le fait que l’équipe soit restée 10 jours en bonne condition physique grâce aux enseignements dispensés par l’accompagnant, un jeune bouddhiste de 25 ans qui a su gérer les risques en situation de crises multiples. Jusqu’aux premières interventions, comment ces jeunes âgés de 11 à 16 ans ont-ils vécu 10 jours avec 10 fois moins de nourriture et de médicament que d’habitude ?

 

Ary Yee Chong Tchi Kan

Fraternité Réunionnaise

 

Carrière de Bois-Blanc à Saint-Leu : Réunionnais, exprimez-vous !

L’Association des Usagers de la Route en Corniche invitent les Réunionnais à s’exprimer massivement en faveur de la carrière de Bois Blanc/Ravine du Trou à Saint-Leu. Les citoyens peuvent apporter leur contribution dans les mairies de Saint-Leu, des Avirons et de L’Etang-Salé à partir de ce lundi 25 juin et ce jusqu’au 25 juillet 2018 pour la 3ème enquête publique de ce projet.

Rappelons les faits. Le chantier de la nouvelle route du littoral, prévu pour sécuriser l'axe de communication La Possession/Saint-Denis, est composé d'une grande partie de digue qui nécessite de gros enrochements de protection mais aussi de grandes quantités de remblais. Ce chantier aura encore besoin de 10 millions de tonnes de roches. C'est pour cela qu'il faut ouvrir des sites d'extraction en roches massives car les carrières alluvionnaires actuelles ne disposent pas de roches de ce calibre (entre 0,1 et 5 tonnes) et les andains ne suffiront pas à couvrir tous les besoins du chantier.

Le meilleur site d'extraction est celui de Bois Blanc Ravine du Trou à Saint-Leu. La qualité et la quantité de roches convient tout à fait au chantier de la digue de la NRL. Il y a peu de monde à proximité du site, les enjeux environnementaux sont modérés et peuvent être maîtrisés. Le site est en friche, son exploitation permettra une valorisation du terrain et créer de nombreux emplois directs et indirects (conducteurs d’engins, terrassiers, mécaniciens).

Contrairement aux allégations des opposants, l'exploitation d'une carrière est strictement encadrée. C'est une ICPE (Installation Classée pour la Protection de l'Environnement). Ce cadre réglementaire garantit aux riverains la prise en compte des risques en particulier ceux liés à l'environnement et à la santé. Et le nouveau projet présenté par le carrier réduit de manière significative les impacts environnementaux et sanitaires.

La nouvelle mouture du projet ne comprend que 19 hectares et pour éviter le passage des camions sur la route côtière et les rond-points de L'Etang-Salé les bains, l'exploitant a prévu la construction d'un demi échangeur qui relie directement le chantier à la route des tamarins.

Par ailleurs, les horaires d'activité de la carrière se dérouleront de 05h à 19h les jours de semaine et le samedi matin. Il faut savoir que l'éclairage sera réduit pendant les périodes de vols nocturnes des oiseaux marins.

D'ailleurs en matière contraintes réglementaires, le projet a été validé par l’autorité environnementale et est conforme au Schéma d'Aménagement Régional SAR, au Schéma de Mise en Valeur de la Mer, du schéma de Cohérence et d'Orientation Territoriale SCOT, du Schéma Départemental des Carrières SDC, au Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux SDAGE, le Plan de Prévention des Risques PPR de la commune de saint-Leu et le code forestier pour une dérogation pour défricher le terrain.

Concernant réduction des émissions de poussière, l’approvisionnent en eau, les éventuelles nuisances sonores, la protection de la faune et de la flore, la retenue des eaux de ruissellement, toutes les garanties ont été apportées dans ce nouveau projet.

A l'issue des travaux qui devraient durer 2 ans et demie (temps de réhabilitation compris), la partie haute 10 hectares sera intégrée au périmètre agricole irrigué et sera attribué à des jeunes exploitants agricoles tandis que la partie basse sera remise en état naturel et revégétalisée.

Pour toutes ses bonne raisons,l'Association des Usagers de la Route en Corniche (AURC) appelle les Réunionnais à s’exprimer pour le developpement de La Réunion.

Pour l'AURC,
Le président Roland Lambert

 

 
 

Ce qu'ILEVA ne dit pas à la population !

Le  26 mars, c’est le Gand coup de Communication VERTE dans les presses locales où Monsieur MICHEL FONTAINE, patron  d'ILEVA (le Syndicat mixte de traitement des déchets dans le SUD) nous a présenté les vertues de son Futur Aspirateur brûleur de déchets …connue sous le nom d’Unité de Valorisation Energétique, néfastement et populairement appelée INCINERATEUR.
 
Le maitre de cérémonie, assisté de ses collaborateurs, ont tenté de prêcher la bonne parole pour dire aux réunionnais que toutes les précautions ont été prises  dans le cahier des charges du marché public … si cela est vrai, je les mets tous au défit de trouver un Incinérateur ou UVE en France et dans le monde qui ne pollue pas et qui n’émet pas de gaz à effet de Serre ? Pouvez-vous, messieurs et mesdames en attesté sur votre honneur? 
 
Votre solution au problème qui consiste  à incinérer au lieu de l’enfouir des déchets, consiste juste à déplacer le problème, un petit tour de passe passe à 250 million d’euros. Conséquence au lieu de polluer les sols et les nappes phréatiques, vous proposez  d'aller polluer cette fois-ci notre air, notre agriculture. De plus, rappelons le, que l’enfouissement est toujours dans le process de la valorisation énergétique. Les déchets ultimes hautement toxiques, restant après l’incinération (qui représente 25 % de la matière), beaucoup plus dangereux et polluant par apport à ceux qui sont enfouis actuellement, pourraient être enterrés dans les sols Réunionnais… et oui … ILEVA par la voie de ses représentants souhaite l’aménagement à La Réunion d’un centre d’enfouissement de déchets hautement toxiques alors que cela est fortement déconseillé par rapport à la sismicité de l’Ile.
 
Concernant le volume des déchets qui ne diminue pas, ce prouve bien échec de votre politque à ce niveau, vous vous trahissez vous même, car vous prouvez que vous n’agissez pas à la base, à  la source de la problématique des déchets. Les réunionnais comprennent vos objectifs : vous ne souhaitez pas les réduire, mais les augmenter, car votre seul objectif est de les bruler tout simplement pour un maximum de rentabilité économique !
 
En matière d’emplois, il convient de rappeler que lorsque n’incinération crée 1 emploi, le recyclage lui en crée 6. En Europe l’incinération c’est 28 000 emplois directes et 28 000 emplois indirectes, alors que la filière recyclage représente elle 500 000 emplois. Il y a bien là un intérêt social important pour notre département qui connait un fort taux de chômage. Cela doit nécessairement  peser sur nos choix pour le traitement des déchets ….
 
Mais, force est de constater que vous êtes des aveugles qui ne veulent pas voir alors que le bon sens exige, dans dossier comme celui là,  de la clairvoyance, de l’innovation pour notre l’intérêt général à tous car nous devons réduire massivement tous ces déchets et mieux les recycler? Visiblement vous n’avez pas envi de faire travailler en ce sens ! Vous préférez les solutions de facilité, qui restent très contestables pour l’avenir de notre ile, de notre planète au lieu de réfléchir sur modèle  réunionnais de gestion des déchets qui soit propre pour notre environnement, qui soit porteur d’emplois…
 
Je conclurai par vous dire, mesdames et messieurs les représentants d’ILEVA, vous n’avaient pas le droit de parler de l’avenir de nos enfants, quand vous soutenez la pollution, lorsque vous gagez financièrement les générations futurs ...
 
Luc LALLEMAND président du mouvement des écologistes réunionnais